20 Minutes (Bordeaux)

Une brise revigorant­e de Croisette à Deauville

Membre du jury, Bruno Podalydès a reçu un accueil triomphal pour sa comédie «Les 2 Alfred», en avant-première

- De notre envoyée spéciale à Deauville, Caroline Vié

S’il y a bien quelqu’un qui peut être content de son festival de Deauville, c’est Bruno Podalydès. Il fait partie du jury présidé par Vanessa Paradis et il a reçu une standing-ovation pour sa comédie Les 2 Alfred.

En attendant la sortie de cette fantaisie délicieuse le 13 janvier, l’acteur réalisateu­r déguste les films américains de la compétitio­n : «Etre masqué en salle ne me gêne pas, parce qu’on est de toute façon dans le noir quand on va au cinéma. Retrouver la communion des gens qui vibrent ensemble devant l’écran est un bonheur. On ne voit pas tous les détails si on n’est pas au cinéma.» Ce n’est pas la première fois que Bruno Podalydès est juré à Deauville.

Il avait déjà occupé cette fonction en 2009 : «Ce qui est bien, c’est qu’on se sent tout de suite à l’aise quand on fait partie d’un jury. Parce que, même si on ne se connaissai­t pas avant, on parle de cinéma. C’est une bonne façon de briser la glace.»

«J’avais le trac»

Le cinéma américain, Bruno Podalydès connaît bien : ce sont les premiers films qu’il a découverts en famille : «Mon frère Denis et moi nous improvisio­ns cow-boys ou indiens sur la plage quand nous étions enfants. C’est un peu cela qui nous a donné envie de devenir acteurs. »

Il peut profiter pleinement de son festival maintenant que la projection des 2 Alfred est passée : « Je dissocie mon rôle de cinéaste de celui de juré, mais j’avais quand même le trac. Voir mon film en salle m’a fait l’effet d’une douche chaude!» Il faut dire que le public s’est montré très réceptif, en se tordant devant les facéties des deux frères.

De quoi consoler l’acteur réalisateu­r de l’annulation du Festival de Cannes. « Deauville fait souffler une brise de Croisette et Thierry Frémaux a promis qu’il nous réinvitera en 2021. Alors je me dis qu’ainsi, Cannes durera encore plus longtemps.» Cette philosophi­e est, à l’image du cinéma de Bruno Podalydès, d’un optimisme revigorant.

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Bruno Podalydès à l’Hôtel Le Normandy pendant le festival de Deauville 2020.

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