20 Minutes (Bordeaux)

En pleine traversée de l’océan Indien, Thomas Ruyant répond à nos lecteurs

L’actuel deuxième de la course, Thomas Ruyant, a répondu à nos lecteurs

- Propos recueillis par Floréal Hernandez

Malgré quelques aléas techniques, 20 Minutes a pu établir la liaison vidéo avec Thomas Ruyant, en train de traverser l’océan Indien. L’actuel deuxième du Vendée Globe, dont 20 Minutes est partenaire, a répondu aux questions de nos lecteurs.

Zoé, 6 ans : Comment faites-vous pour dormir sur le bateau et naviguer en même temps ?

Pour dormir et naviguer sur ces bateaux en solitaire, on a un pilote automatiqu­e à bord. C’est un vérin électrique, et l’électroniq­ue prend le contrôle du vérin. Nous, on donne un cap à ce pilote ou un angle par rapport au vent, et ça nous permet de faire autre chose : régler le bateau, changer les voiles, faire la navigation, s’informer sur la météo, manger, dormir. Ce pilote automatiqu­e prend la barre du bateau 99 % du temps.

Christiane, 83 ans : Ne souffrezvo­us pas trop du bruit que font les gréements continuell­ement ?

Les gréements font du bruit, les foils sifflent beaucoup. La coque est en carbone, on est à quelques millimètre­s de l’eau, et donc le bateau est bruyant. De temps en temps, j’ai un casque, des bouchons d’oreille sur mesure, quand vraiment ça fait du bruit. Mais c’est important de ne pas se couper complèteme­nt du son du bateau car c’est aussi ça qui nous permet de savoir si le bateau est bien réglé. Cela nous averti quand une avarie arrive.

Renaud, 30 ans : Dans quel état physique et mental êtes-vous après ces premières semaines de course ?

J’ai eu un début de course assez intense avec de grosses avaries – notamment la casse d’un foil –, plusieurs ascensions en haut du mât pour régler des problèmes de girouette et de hook [un point d’accroche des voiles]. Ces réparation­s et ces soucis techniques m’ont coûté beaucoup d’énergie. Aujourd’hui, j’ai un bateau où tous les problèmes sont résolus même s’il m’en manque un bout, car j’ai dû couper le foil bâbord. Je suis plutôt en forme, j’arrive à faire des bonnes nuits. J’espère avoir mangé mon pain noir. Je sais que je vais encore avoir des soucis, car la course est encore longue.

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Le skippeur de LinkedOut traverse désormais l’océan Indien vent debout.

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