20 Minutes (Bordeaux)

Le voltigeur Ben Arfa donne des ailes aux Girondins

Football Les joueurs de Bordeaux se déplacent à Lille ce dimanche (17 h), à l’occasion de la 14e journée de Ligue 1

- Clément Carpentier

Joueurs, entraîneur­s, supporteur­s… Tout le monde n’a d’yeux que pour Hatem Ben Arfa aux Girondins de Bordeaux depuis son arrivée début octobre. L’opération séduction bat son plein. Alors les Bordelais comptent bien encore en profiter ce dimanche (17 h) à Lille.

V Un leadeur technique sur le terrain. Depuis le départ du Brésilien Malcom, les supporteur­s bordelais se demandaien­t quand il allait revoir un joueur capable d’exploits personnels. Hatem Ben Arfa est venu combler ce manque à l’image de ses buts contre Rennes et Brest : « Même si on n’est pas au stade, ça fait un bien fou de voir enfin un joueur prendre le ballon, éliminer un, deux ou trois joueurs par des dribbles. On avait Samuel Kalu qui essayait parfois, mais là, c’est le niveau au-dessus », avoue Nicolas. « On voit bien qu’ils le recherchen­t tout le temps sur le terrain », notait Olivier Dall’Oglio, l’entraîneur du Stade Brestois, dimanche dernier. Si JeanLouis Gasset ne voulait pas en faire son «joueur-clé» il y a quelques semaines, il reconnaît aujourd’hui qu’il est «libre et que l’équipe doit s’organiser en fonction de là où il est [sur le terrain] ». Un vrai leadeur technique.

V Un vent de fraîcheur dans le vestiaire. Il n’est pas le premier à le dire et sûrement pas le dernier, mais c’est bien la première chose qui vient à l’esprit de ce membre du staff des Girondins quand on lui parle du joueur : « Il n’est pas du tout celui dont on a l’image publique ! C’est quelqu’un de souriant, d’abordable, de poli et surtout très discret dans le vestiaire. » Hatem Ben Arfa semble surtout avoir amené un vent de fraîcheur dans un vestiaire où l’ambiance était devenue morose. A l’image de sa prise de paroles très forte il y a un mois avant un match important à Rennes. L’un de ses coéquipier­s avoue être bluffé « par sa capacité à s’adapter » : « Il parle avec tout le monde, il rigole. Il est là seulement depuis deux mois et, pourtant, j’ai l’impression qu’il est là depuis très longtemps. »

V Une vitrine pour le club. Ses performanc­es sportives sont aussi une aubaine pour tout le club. Hatem Ben Arfa est bien plus qu’un joueur de football. « Comme un Costil ou un Koscielny, il a une grande communauté qui le suit, rappelle Pierre, le social media manageur des Girondins, il garde une belle côte notamment en Angleterre. » Si la direction du club n’a pas donné de consignes particuliè­res pour mettre en avant le joueur au quotidien, Pierre note que « s’il y a victoire avec un but de Ben Arfa, cela fait forcément un peu plus réagir » les supporteur­s. Pour l’instant, le club ne peut pas profiter de son impact sur la billetteri­e avec les matchs à huis clos, mais les ventes de maillot illustrent bien celui-ci : 165 maillots Ben Arfa vendus sur 247 en octobre et 109 sur 192 en novembre.

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Hatem Ben Arfa, lors du match Bordeaux-Brest, le 6 décembre.

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