Bloqué par Twitter, Donald Trump traque d’autres réseaux
Banni de Twitter, le président américain veut se rabattre sur d’autres sites
« Account suspended » (« compte suspendu »). Suivi par près de 88 millions de personnes, le compte Twitter de Donald Trump affiche une page totalement vide. Après l’irruption de partisans pro-Trump au Capitole mercredi, la firme à l’oiseau bleu a suspendu vendredi le compte du président. Le réseau social a justifié cette mesure inédite par le « risque de nouvelles incitations à la violence ». Facebook et d’autres services comme Instagram, Snapchat ou Twitch ont eux aussi suspendu, pour une durée indéterminée, le profil du locataire de la Maison-Blanche. Quelle pourrait être la nouvelle caisse de résonance de Donald Trump et de ses partisans?
Réseaux conservateurs
En attendant de pouvoir un jour retrouver les canaux de communication traditionnels, Donald Trump pourrait se replier sur des réseaux sociaux ultraconservateurs , comme Gab (lire l’encadré) ou Parler. Depuis quelques jours, ces deux applications sont devenues le refuge des partisans du président américain. Face à la «fréquentation record » ces dernières heures, le réseau social Gab a même dû ajouter des serveurs : «12 millions de visites au cours des douze dernières heures, la croissance est en train d’exploser », s’est réjoui samedi le patron de ce réseau social. Parler a aussi fait le plein d’abonnés : c’était l’application la plus téléchargée aux Etats-Unis, samedi. Mais il n’est pas certain que ces plateformes, très marquées à droite, attirent un public aussi large que les 88 millions d’abonnés du feu compte Twitter @realDonaldTrump. D’autant que ces réseaux sociaux doivent faire face aux décisions des géants du numérique qui leur fournissent des services techniques. Les stores de Google et d’Apple, qui hébergent l’appli Parler, et la multinationale Amazon, qui abrite les données de l’appli sur son service de cloud, ont décidé de «couper les ponts » dimanche à cause de messages «incitant à la violence».
Aussi, le milliardaire américain a assuré qu’il négociait avec d’autres sites afin de pouvoir continuer à communiquer avec ses partisans. Dans un tweet vite effacé par le réseau social Twitter, Donald Trump a même évoqué vendredi soir l’idée de créer sa «propre plateforme dans un futur proche». Habitué des plateaux, il pourrait également être tenté de créer sa propre chaîne de télévision.