Des élus s’organisent dans la lutte contre la délinquance
Insécurité Les édiles de Bègles et Pessac prennent des mesures pour lutter contre la délinquance
Les violences urbaines du 31 décembre dans l’agglomération ont laissé des traces. Et ont fini de convaincre plusieurs édiles de la métropole de passer à la vitesse supérieure contre la délinquance. Jeudi, le maire de Bègles et vice-président de la métropole (EELV), Clément Rossignol-Puech, a proposé la création d’un comité intercommunal de sécurité et prévention de la délinquance (CLSPD), à l’échelle des 28 communes.
Un centre de supervision
« Avec des attaques de véhicules de police, un nombre record de voitures brûlées, et, à Bègles dans le quartier des Terres-Neuves, un restaurant incendié, un cap a été franchi, estime-t-il. Et, bien sûr, il y a eu ce drame, le 2 janvier à Bordeaux, avec le décès d’un jeune homme aux Aubiers [lors d’une fusillade à l’arme automatique]. » Même son de cloche du côté de la ville de Pessac. « La nuit du 31 décembre a été le paroxysme de ce qui monte depuis des années dans le quartier La Châtaigneraie-Arago, explique le maire, Franck Raynal (LR). Une cinquantaine de jeunes, essentiellement des mineurs, s’en sont pris aux forces de l’ordre jusqu’à 2 h. » L’édile a d’ailleurs annoncé son intention d’armer sa police municipale, de renforcer ses effectifs dans le quartier de La Châtaigneraie, où il installera aussi une dizaine de caméras de vidéoprotection, de créer un poste de police municipale installé dans le centre commercial. «Nous mettrons également en place un centre de supervision urbain pour surveiller les images des caméras et coordonner les actions sur le terrain», ajoute-t-il.
Les élus conviennent toutefois que la réponse répressive ne saurait résoudre seule la situation dans les quartiers. Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic (EELV), a annoncé jeudi qu’il proposera «de nommer une nouvelle adjointe, principalement chargée des quartiers». « Nous ferons tout pour promouvoir un autre modèle que celui du grand ensemble résidentiel sans activité économique qu’illustre bien Aubiers », a-t-il déclaré.