20 Minutes (Bordeaux)

Des assos réclament plus de places d’hébergemen­t

La préfecture assure que le dispositif suffit à répondre aux besoins

- Elsa Provenzano

« Si l’on enlève les places pour les cas Covid et les places réservées à un public spécifique [femmes battues, sorties d’hôpital psychiatri­que, etc.], celles éloignées de plusieurs dizaines de km de la métropole [Le Teich, Lesparre, Arcachon], il ne reste plus de places sur Bordeaux métropole pour l’accueil des publics à la rue », estime, dans un communiqué, une quinzaine d’associatio­ns qui oeuvrent dans les secteurs du social et de la solidarité à Bordeaux.

«Un cri d’alerte»

Dans une lettre ouverte adressée vendredi à la préfète de Gironde, elles demandent l’ouverture de places d’hébergemen­t supplément­aires dans la métropole bordelaise. La pétition qu’elles ont lancée a déjà recueilli plus de 28 700 signatures, ce mardi. « L’aire d’accueil [pour les SDF] organisée par Les maraudes du coeur et Les gratuits bordelais doit être provisoire, explique Rachid, du collectif La Piraterie, qui aide des femmes isolées avec enfants.

J’ai voulu qu’on lance un cri d’alerte collective­ment, car il ne faudrait pas oublier que le but doit être d’éradiquer la pauvreté. Il faut organiser la mise à l’abri et pas seulement quand les températur­es baissent.»

De son côté, la préfecture de la Gironde maintient que le dispositif d’accueil n’est pas saturé. Dans la nuit de samedi à dimanche, elle rapporte un taux d’occupation de 93 %. Le nombre de places d’hébergemen­t est de 4 200 en Gironde, dont 1 800 places d’accueil d’urgence. Selon la préfecture, le Samu social identifie très peu de personnes à la rue la nuit, sur Bordeaux. Elle précise que certaines refusent l’aide proposée. « Il y a une exclusion des gens qui ont des chiens. Or, on ne peut pas les séparer de leur seul camarade de route, observe Rachid. Et pour les SDF qui sont dans la rue de longue date, il faudrait prévoir un dispositif particulie­r ». En Gironde, l’Etat a augmenté de 40 % les places d’hébergemen­t ces trois dernières années, en pérennisan­t celles débloquées provisoire­ment pour le plan hiver.

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Il y a 4200 places d’hébergemen­t en Gironde, dont 1800 d’urgence.

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