Coronavirus
Les découvertes de nouveaux variants inquiètent les autorités
Les variants se multiplient et décuplent les inquiétudes des autorités sanitaires
Après les variants britannique, sud-africain ou brésilien (lire ci-contre), une nouvelle souche du SARS-CoV-2 a été isolée en Allemagne. Cette nouvelle mutation du coronavirus a infecté au moins 35 personnes sur les 73 nouveaux cas enregistrés dans un hôpital de Garmisch-Partenkirchen, en Bavière. Une nouvelle source d’inquiétudes pour les autorités sanitaires. Mais pourquoi les découvertes de nouveaux variants se multiplient-elles ?
Est-il normal que le virus mute ? Oui, d’autant plus que le coronavirus est un virus à ARN, une famille de virus beaucoup plus sujette aux mutations que le virus à ADN, « protégé par des doubles hélices, contrairement à l’ARN, qui n’est que sur un seul brin », explique l’épidémiologiste Antoine Flahault, ressuscitant des souvenirs de cours de sciences de la vie et de la Terre. Et encore, le SARS-CoV-2 mute assez peu, par rapport à d’autres virus, notamment celui de la grippe.
Pourquoi autant de variants? Le virus risque de muter à chaque fois qu’il se transmet. « En réalité, le virus a muté des milliers de fois depuis Wuhan [la ville de Chine où a émergé le virus] », explique Antoine Flahault. Simplement, on ne retient que les variants, à savoir un virus avec une vingtaine de mutations par rapport à la souche d’origine et qui se diffuse de manière massive.
Pourquoi certains variants se diffusent-ils plus que d’autres ? Simple théorie de l’évolution : les virus avec un avantage évolutif s’imposent peu à peu. Exemple avec le variant britannique, plus contagieux. Au RoyaumeUni, il a pris le dessus sur la souche originale, car il se diffuse plus rapidement. Au contraire, il a dû exister des mutations du coronavirus peu propices à sa transmission, qui, de fait, ne se sont pas imposées.