20 Minutes (Bordeaux)

Edouard Balladur donne le tempo de son propre procès

- Vincent Vantighem

Il n’était pas encore 18 h. Mais Edouard Balladur a estimé qu’il avait passé suffisamme­nt de temps devant la Cour de justice de la République, chargée de le juger dans l’affaire dite « de Karachi ». « Je reviendrai demain », a-t-il répondu au président de l’audience, Dominique Pauthe, qui venait de lui céder la parole. Toujours attentif, l’ancien Premier ministre n’en a pas moins 91 ans. Et son médecin ne l’autorise à comparaîtr­e que deux heures par jour pour répondre aux accusation­s de financemen­t occulte de sa campagne de 1995. Raison pour laquelle il a remis au lendemain ses premières explicatio­ns dans un prétoire interdit par tant d’audace. Car, au passage, l’ancien «ami de trente ans » de Jacques Chirac s’est permis une remarque à l’attention des magistrats et parlementa­ires chargés de le juger : « Que le conditionn­el soit utilisé plus fréquemmen­t!»

«J’aurai des choses à dire»

Un moyen de comprendre qu’il conteste toujours avoir touché la moindre rétrocommi­ssion issue des contrats d’armements avec le Pakistan ou l’Arabie saoudite pour financer sa campagne présidenti­elle. Même si un versement de 10 millions de francs sur son compte interroge. Il devrait en parler ce mercredi. «J’aurai des choses à dire», a-t-il promis. Son procès doit durer jusqu’au 11 février.

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L’ex-Premier ministre, mardi, à la Cour de justice de la République.

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