20 Minutes (Bordeaux)

Les grandes fortunes en pincent pour les quartiers bordelais

Bordeaux fait son entrée dans le Top 50 des villes les plus recherchée­s par les grandes fortunes, selon Barnes

- Mickaël Bosredon

Même si elles ont été frappées par la crise, certaines grandes villes ont vu leur attractivi­té renforcée en 2020. Ce serait le cas de Bordeaux, assure-t-on chez Barnes, spécialist­e immobilier du marché haut de gamme, qui a vu son activité grimper de 21% dans la capitale de Nouvelle-Aquitaine l’année dernière.

Bordeaux fait ainsi une entrée à la 50e place du classement mondial 2020 des villes les plus recherchée­s par les grandes fortunes – personnes possédant un patrimoine entre 820 000 € et 25 millions d’euros. Dans ce classement annuel établi par Barnes, Paris rétrograde de la première à la septième place, au profit de Zurich. Copenhague et Tokyo complètent le podium. Bordeaux, seule autre ville française du classement, est devancée par Moscou, Hô Chi Minh-Ville, Shenzhen, Varsovie, Bruxelles… La crise a rebattu les cartes, et les critères de qualité de vie, d’environnem­ent, deviennent essentiels. A Bordeaux, « l’attractivi­té s’est renforcée, notamment avec une clientèle parisienne beaucoup plus intense ces derniers mois », rapporte Guerric de Beauregard, directeur de la communicat­ion chez Barnes.

Beaucoup de Parisiens

Aymeric Sabatié-Garat, directeur de Barnes à Bordeaux, confirme que « la plupart des nouveaux arrivants sont des entreprene­urs, des indépendan­ts, qui viennent pour beaucoup de la région parisienne pour s’installer ici avec leur famille ». Il ajoute : « Les modèles de vie et de travail ont évolué, les gens sont plus flexibles, et cette tendance va s’inscrire dans la durée. » La demande reste d’ailleurs soutenue. « Depuis le deuxième déconfinem­ent, les projets d’installati­on repartent très fort à Bordeaux, et notamment depuis le début de l’année 2021. »

L’attractivi­té de Bordeaux, très forte dans les années 2014-2018, ne se démentirai­t donc toujours pas. Pourtant, les problèmes de circulatio­n sont souvent mis en avant, et un phénomène d’insécurité a fait son apparition ces derniers mois. «Bordeaux continue d’attirer autant, assure Aymeric Sabatié-Garat, nos clients sont notamment séduits par la proximité du bassin d’Arcachon, de la côte basque et du vignoble. »

Le critère du jardin ou de la terrasse devient quasi incontourn­able. « Il y a une très forte demande sur les maisons familiales, entre 150 et 300 m2, autour des bonnes écoles et des parcs, donc dans le secteur Jardin Public, Saint-Seurin, Parc Bordelais, CroixBlanc­he, poursuit Aymeric SabatiéGar­at. On va être sur des prix entre 6 000 € et 7 500 € du m2. Et après, pour l’exceptionn­el, pour les grandes maisons dans le centre, on peut aller sur des prix allant de 8 000 € à 10 000 € du m2. »

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Sur le marché haut de gamme, Bordeaux tire son épingle du jeu.

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