L’opposition claque la porte
Le groupe Bordeaux Ensemble a quitté le conseil municipal à propos de Rue Bordelaise
L’ancien maire a eu son micro coupé au conseil municipal, mardi. En réaction, le groupe de l’ancienne majorité a quitté la séance. L’élu d’opposition s’exprimait sur le projet de Rue Bordelaise. Portée par le promoteur privé Apsys sur le périmètre d’Euratlantique, cette artère à dominante commerciale, entre la gare et les quais, est prévue pour une livraison en 2027-2028 et représente un investissement de 500 millions d’euros. Ce dossier avait fait sortir de ses gonds le maire EELV de Bordeaux, Pierre Hurmic, qui estime ne pas avoir eu les moyens de modifier le projet sur le fond comme il s’y était engagé pendant sa campagne. « La rue Bordelaise dépend d’un établissement public dont je n’étais pas membre, qui a pris le 16 décembre 2019 la décision de la 3e phase de construction, et c’est le 9 mars 2020 que mes prédécesseurs ont pris la décision de rendre définitive l’engagement d’Euratlantique de réaliser la Rue Bordelaise, avec la société Apsys », explique sèchement l’élu. Pour lui le procès-verbal du 16 décembre « rend le projet totalement irréversible. »
« Des balivernes »
Mais l’ancien maire (LR) Nicolas Florian dément cette version des faits : « Les trois permis de construire du projet n’ont pas été signés, à ma connaissance. Depuis le mois de juillet vous êtes en capacité d’arrêter leur instruction. Vous pouvez à tout moment stopper le projet, vous avez raconté des balivernes. » Après plusieurs rappels du maire jugeant qu’il avait épuisé son temps de parole, son micro a alors été coupé.
Le débat sur ce projet promet d’être animé. Thomas Cazenave (LREM), a lancé : « Vous avez déjà tout décidé : le comité d’enseignes, le nombre de surfaces commerciales, vous voulez organiser la concertation sur quoi ? »