La crise met le doigt sur l’importance du digital
Plus agile et moins touché par le confinement, le secteur du numérique tient bon
Pouvoir travailler sur sa table basse, depuis son canapé ou carrément dans son lit, c’est ce que permettent les métiers du digital et « dans le contexte actuel, c’est un vrai avantage », assure Mylène Bagdassarian, free-lance en marketing digital depuis 2016. Celle qui n’a pas attendu le coronavirus pour télétravailler explique que son métier s’y prête particulièrement bien : « En communication digitale, nous n’avons pas besoin d’être physiquement dans l’entreprise. Parfois, certains employeurs ont besoin de nous voir, mais c’est ponctuel. »
Avec la pandémie, une nouvelle manière de travailler s’est développée, favorisant des métiers comme développeur web, community manager ou encore UX designer : « Il existe un engouement certain pour le digital et c’est une bonne chose car nous connaissons une pénurie de profils, notamment multitâches, depuis plusieurs années », précise Alain Goudey, directeur de la transformation digitale au sein de Neoma Business School. Il ajoute que « la crise a mis en avant l’importance du numérique, mais aussi ses limites pour certaines entreprises ». Selon le spécialiste, « un grand nombre d’entre elles ont désormais des besoins à court terme. Les profils qui maîtrisent les solutions digitales ont donc du travail ». C’est d’ailleurs ce que constate Mylène Bagdassarian : « J’ai beaucoup de demandes de création de sites click and collect.»
Le vent dans le dos
Le marché étant porteur et la mobilité favorisée, « les gens s’intéressent de plus en plus à nos métiers », remarque la responsable en marketing digital. Si le climat est propice au développement des métiers du numérique, il est certain que ce secteur « va encore évoluer à l’avenir, car les technologies évoluent très rapidement et ce même si nous assisterons sûrement à un rééquilibrage après la crise », analyse Alain Goudey. Pour exemple, il rappelle qu’il y a treize ans « personne ne parlait d’application mobile ». Une chose est sûre : nul ne peut désormais se passer du web et ses experts ont le vent dans le dos.