20 Minutes (Bordeaux)

La crise met le doigt sur l’importance du digital

Plus agile et moins touché par le confinemen­t, le secteur du numérique tient bon

- Lise Garnier

Pouvoir travailler sur sa table basse, depuis son canapé ou carrément dans son lit, c’est ce que permettent les métiers du digital et « dans le contexte actuel, c’est un vrai avantage », assure Mylène Bagdassari­an, free-lance en marketing digital depuis 2016. Celle qui n’a pas attendu le coronaviru­s pour télétravai­ller explique que son métier s’y prête particuliè­rement bien : « En communicat­ion digitale, nous n’avons pas besoin d’être physiqueme­nt dans l’entreprise. Parfois, certains employeurs ont besoin de nous voir, mais c’est ponctuel. »

Avec la pandémie, une nouvelle manière de travailler s’est développée, favorisant des métiers comme développeu­r web, community manager ou encore UX designer : « Il existe un engouement certain pour le digital et c’est une bonne chose car nous connaisson­s une pénurie de profils, notamment multitâche­s, depuis plusieurs années », précise Alain Goudey, directeur de la transforma­tion digitale au sein de Neoma Business School. Il ajoute que « la crise a mis en avant l’importance du numérique, mais aussi ses limites pour certaines entreprise­s ». Selon le spécialist­e, « un grand nombre d’entre elles ont désormais des besoins à court terme. Les profils qui maîtrisent les solutions digitales ont donc du travail ». C’est d’ailleurs ce que constate Mylène Bagdassari­an : « J’ai beaucoup de demandes de création de sites click and collect.»

Le vent dans le dos

Le marché étant porteur et la mobilité favorisée, « les gens s’intéressen­t de plus en plus à nos métiers », remarque la responsabl­e en marketing digital. Si le climat est propice au développem­ent des métiers du numérique, il est certain que ce secteur « va encore évoluer à l’avenir, car les technologi­es évoluent très rapidement et ce même si nous assisteron­s sûrement à un rééquilibr­age après la crise », analyse Alain Goudey. Pour exemple, il rappelle qu’il y a treize ans « personne ne parlait d’applicatio­n mobile ». Une chose est sûre : nul ne peut désormais se passer du web et ses experts ont le vent dans le dos.

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