20 Minutes (Bordeaux)

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Le monde de la formation a été bousculé en 2020. Mieux préparé, il aborde la rentrée avec confiance

- Virginie Tauzin

C’est peu de dire que le monde de l’alternance a cru vaciller en 2020 : dans ce contexte de crise sanitaire et économique, les étudiants en alternance, plus nombreux chaque année, allaient-ils trouver une place et la conserver ? « Finalement, les aides de l’Etat annoncées en juin ont permis de maintenir un niveau de contrats correct, note Benoît

Taillefer, responsabl­e formation au

Cnam Occitanie. Il n’y a pas eu de dégringola­de : nos partenaire­s ont continué à recruter. » Ces aides s’élèvent à 8000€ pour l’embauche d’un alternant majeur et de 5 000 €pour un mineur jusqu’au 28 février 2021. L’un des partenaire­s en question, Absys services, société informatiq­ue basée à Béziers, a justement embauché deux apprentis : « La crise ne nous a pas freinés, bien au contraire, c’est le moment de soutenir l’apprentiss­age », milite le directeur Jérémy Finey, lui-même formé au Cnam. Sur le terrain, écoles et CFA d’un côté, entreprise­s de l’autre, étudiants enfin, n’en finissent pas de s’adapter. « Les centres de formation ont avancé, certains plus vite que d’autres, pour mettre en place des outils numériques », constate Aurélien Cadiou, président de l’associatio­n nationale des apprentis de France (Anaf). Pour une rentrée 2021 plus sereine encore, il préconise que certains CFA se mettent à niveau pour proposer davantage que de simples cours en visio et des envois de PDF : « Des plateforme­s de suivi, des outils de cours en ligne, par exemple. » Au Cnam de Montpellie­r, les élèves se retrouvent sur la plateforme pédagogiqu­e Moodle. « Une fois que tout le monde saura se servir de cet outil, les formations seront facilitées », précise Benoît Taillefer, qui se fixe la rentrée prochaine pour que tous y soient

familiaris­és.

Points en visio

Au Cnam, on insiste aussi sur l’implicatio­n du maître de stage en ces temps où, au même titre que les autres salariés, les alternants sont en télétravai­l. « Le suivi doit être maintenu et même renforcé », commente le responsabl­e de formation. De son côté, le président de l’Anaf Aurélien Cadiou conseille des points en visio quotidiens, et « pas simplement

Les aides de l’Etat et un meilleur suivi des étudiants devraient mettre la rentrée 2021 sur les bons rails.

lors de la journée hebdomadai­re de travail en présentiel : les apprentis n’osent pas tous solliciter leur tuteur pour des petites questions. » Les entreprise­s, pour le moment aidées par le plan de relance de l’apprentiss­age, n’ont donc pas renoncé à faire signer des contrats. « Mais on ne sait pas ce qui nous attend à la rentrée. Cela dépendra d’un éventuel prolongeme­nt des aides », prévient Aurélien Cadiou. Du côté d’Absys services, à Béziers, Jérémy Finet connaît déjà la suite : « Il y aura toujours des alternants chez moi, pas pour des raisons économique­s, mais parce que je suis convaincu que c’est la voie de l’excellence. »

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