Un « coup de chaleur» aggravé par les gendarmes
Un dossier «complexe» de l’aveu des quatre experts belges. Quatre ans et demi après la mort d’Adama Traoré, un nouveau rapport commandé par les magistrats chargés de l’instruction de cet épineux dossier attribue le décès de l’homme de 24 ans à un «coup de chaleur» aggravé par les manoeuvres d’immobilisation et de menottage des gendarmes. La victime est décédée quelques minutes après son interpellation, dans la gendarmerie de Persan-Beaumont (Val-d’Oise), en juillet 2016.
La manoeuvre s’est «inscrite chez un individu en état de difficultés respiratoires et d’affaiblissement net », écrivent les experts dans ce rapport dévoilé lundi par L’Obs et que 20 Minutes a pu consulter. « C’est la première fois que des médecins désignés par des juges parviennent aux mêmes conclusions que ceux désignés par les parties civiles », insiste Yassine Bouzrou, avocat de la famille Traoré. Le conseil espère désormais la mise en examen des quatre gendarmes mis en cause dans cette affaire.