Football Ancienne figure de l’Espanyol, le coach du PSG se frotte à son ancien grand rival, le Barça
Mauricio Pochettino, qui retrouve Barcelone avec le PSG ce mardi, est une figure de l’Espanyol, club rival des Blaugrana
En entamant la descente avec l’avion du PSG vers Barcelone, pour le 8e de finale aller de la Ligue des champions ce mardi (21h), Mauricio Pochettino a probablement jeté un rapide coup d’oeil au Camp Nou. Mais son regard a dû s’attarder plus dans les terres, vers le quartier de Sarria, où trônait, il y a vingt-trois ans, le stade de l’Espanyol Barcelone. Ce coin de la ville, c’est un peu chez lui. «Entre Pochettino et l’Espanyol, c’est une histoire d’amour pour toujours, assure le journaliste espagnol Javier De Haro. Il a joué et entraîné ce club, il a passé douze ans à l’Espanyol. C’était encore un gamin quand il y est arrivé. Toutes les étapes importantes de sa vie, il les a vécues ici. » Débarqué d’Argentine à 22 ans, Mauricio Pochettino fait immédiatement corps avec l’identité de ce club. Après deux expériences en tant que joueur, alors que le club est très mal embarqué en Liga, les dirigeants des Pericos pensent à lui pour reprendre l’équipe. «Même s’il n’avait aucune expérience d’entraîneur, il n’a pas hésité, parce qu’il fallait sauver le club», se souvient De Haro.
Un gros coup au Camp Nou
Pour son premier match en tant que coach, Pochettino obtient un nul face au Barça avant de revenir, quelques semaines plus tard, pour ce qui reste, encore aujourd’hui, la dernière victoire de l’Espanyol au Camp Nou. « Pour Mauricio, gagner là-bas avec deux buts de son ami Ivan De La Peña restera comme l’un des plus grands souvenirs de sa carrière», assure De Haro. On touche d’ailleurs à l’essence de l’amour que vouent les fans de l’Espanyol à Pochettino : c’est qu’il a compris dès le début ce qu’était être de ce club. «L’Espanyol et ses supporteurs se sentent marginalisés à cause de l’ombre immense du Barça, témoigne Guillem Balague, fan du club devant l’éternel et auteur d’une biographie sur Pochettino. Mauricio est arrivé avec sa mentalité et nous a fait comprendre que nous n’étions inférieurs à personne.» Aujourd’hui encore, Pochettino aime revenir à Barcelone. «C’est comme une retraite spirituelle », écrit Balague dans son bouquin. Quant à entraîner, un jour, le Barça ? Celui-ci a répété que, en tant que Perico, il verrait cela comme une forme de « trahison personnelle ». Difficile de faire plus clair.