Le recrutement des astronautes, mais comment ça space?
Devenez astronaute. L’Agence spatiale européenne (ESA) lancera une campagne de recrutement, fin mars. Une première depuis onze ans. En 2008, moins de 10 aspirants sur 8000 avaient été recrutés, dont Thomas Pesquet. Cette fois-ci, quatre à six candidatures seront conservées.
Six épreuves attendent les candidates et candidats, âgés de préférence de 27 à 37 ans et issus des 22 pays membres de l’ESA. Première étape, un questionnaire. «On cherche à identifier la personnalité du candidat, savoir ce qui la rend apte pour ce boulot», explique JeanFrançois Clervoy, ex-astronaute à l’ESA. Environ 10% passeront cette étape. La deuxième épreuve évalue les profils psychologiques, psychotechniques et psychomoteurs des candidats. Puis, la troisième épreuve consiste à passer devant un jury composé de psychologues, d’un responsable RH de l’ESA et d’un astronaute. « Ça permet de voir qui est leadeur, qui est suiveur», note JeanFrançois Clervoy. Pour la quatrième étape, les candidats en lice passent des examens médicaux poussés. A ce stade, la moitié est déclarée inapte, souvent pour des problèmes de vue ou cardiovasculaires. « Les 25 restants sont tous considérés parfaits pour le job», ajoute Jean-François Clervoy. Les deux dernières épreuves sont des entretiens professionnels devant un jury. « Aujourd’hui, ce qui est demandé, c’est l’intelligence émotionnelle, estime l’ancien astronaute Philippe Perrin. C’est la capacité de vivre et de travailler en équipage, d’accepter et d’épauler les autres.»