Dans « La Faute à Rousseau », un prof de philo filou
Série France 2 lance ce mercredi « La Faute à Rousseau», sur un prof de philo qui aide les ados à résoudre leurs problèmes existentiels
Qu’est-ce que la liberté ? Vous avez deux heures ! Ou plutôt les 8 x 52 minutes que compte la première saison de La Faute à Rousseau, lancée ce mercredi à 21 h 05, sur France 2. « On se posait la question, éditorialement, de comment renouer avec l’éducation, qui était le territoire de prédilection de France Télévisions pendant longtemps », raconte Anne Holmes, directrice de la fiction du groupe public, que 20 Minutes a rencontrée lors d’une conférence virtuelle.
Après L’Instit et Madame le proviseur, France 2 suit les cours de Benjamin
Rousseau (Charlie Dupont), le biennommé nouveau prof de philo du lycée La Fontaine.
L’ombre de Robin Williams
La Faute à Rousseau est l’adaptation de la série catalane Merli, qui a «fait un carton en Espagne», indique le producteur, Sébastien Pavard. « On a gardé l’origine de Merli, c’est-à-dire un prof de philo qui a raté une partie de sa vie et revient pour s’occuper de son fils », résume-t-il. Benjamin Rousseau débarque ainsi le jour de la rentrée et découvre que son fils, Théo (Louis Duneton), qu’il n’a pas vu depuis des années, fait partie des élèves. En classe, Benjamin Rousseau est un prof brillant, même s’il est atypique, incontrôlable et iconoclaste, qui réussit à transmettre sa passion pour Kant ou Spinoza. «Il y a évidemment l’ombre tutélaire, sublime et magnifique de Robin Williams dans Le Cercle des poètes disparus », se réjouit Charlie Dupont. Sa méthode pour enseigner : il explique les concepts philosophiques tels que « la liberté », « l’amour » ou encore « le devoir », en s’appuyant sur les histoires personnelles de ses élèves et sur sa propre expérience.
Chacun des huit épisodes se concentre sur la problématique d’un élève de la classe liée à un thème de philosophie : « Paul et la liberté », « Anaïs et l’amour », « Gabriel et le désir » ou encore « Margaux et la vérité ». «Les épisodes sont un peu structurés, comme une dissert de philo. Mais on ne voulait pas trop théoriser non plus, pour rester sur des histoires humaines », annonce la productrice, Lou Gauthier. L’ironie ? Côté privé, Benjamin Rousseau est complètement immature. « C’est un personnage perspicace sur le monde, mais complètement à côté de la plaque sur lui-même. Cela fait un paradoxe formidable à jouer», observe Charlie Dupont.