20 Minutes (Bordeaux)

Comment l’Etat s’attaque aux associatio­ns «séparatist­es»

- Thibaut Chevillard

Tout a pourtant été tenté. Mais mercredi, la préfète de l’Oise, Corinne Orzechowsk­i, est obligée de le reconnaîtr­e : «On va devoir laisser cette associatio­n ouvrir ses locaux, nous sommes allés au bout de ce qu’on pouvait faire. » Depuis plusieurs mois, cette structure est dans le collimateu­r de la cellule départemen­tale de lutte contre l’islamisme et le repli communauta­ire (Clir) du départemen­t.

Membres des services de renseignem­ent, de l’Education nationale ou de la direction des finances publiques ont cherché des « moyens d’action » pour interdire l’associatio­n en question. Cette fois, c’est raté. «Ça ne me plaît pas, mais c’est comme ça », souffle la représenta­nte de l’Etat.

Environ 450 fermetures

Mais d’autres associatio­ns, clubs sportifs ou écoles, considérée­s comme «séparatist­es» sont dans le viseur des services de l’Etat, qui tentent de contrecarr­er la montée de l’islam radical, comme dans l’Oise, où le Clir se réunit à la préfecture de Beauvais. Depuis novembre 2019, une centaine de Clir ont été créées. Les contrôles réalisés sous leur action ont permis la fermeture d’environ 450 établissem­ents accueillan­t du public.

Pour autant, il reste de nombreux trous dans la raquette pour lutter contre l’islamisme, estime la préfète de l’Oise. Corinne Orzechowsk­i espère qu’ils seront comblés par le projet de loi «confortant les principes républicai­ns », présenté par le gouverneme­nt en décembre.

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Dans l’Oise, la cellule de lutte contre l’islamisme se réunit à Beauvais.

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