«J’ai fait voir la solitude des victimes»
A 22 ans, Manon Montrouge, étudiante à Sciences po Bordeaux, participe à la 11e édition du Nikon Film Festival, qui a commencé mercredi, en ligne. Elle a choisi d’évoquer dans son court-métrage de 2’20’’, Bien rentrée, le sujet du harcèlement de rue.
«C’est quelque chose qui m’interpelle énormément, que les femmes soient tristement passantes dans l’espace public, confie-t-elle. Même sans prêter aucune attention à personne, elles se font siffler, interpeller, etc. Personnellement, ça m’est encore arrivé cette semaine. J’ai voulu traduire visuellement le point de vue du personnage principal, Alma, car je pense qu’il n’y a pas de profil type du harceleur. C’était important que cela reste sur sa perception à elle, pour donner à voir cette solitude dans laquelle se retrouvent plongées certaines victimes. »