Des titres d’indemnités utilisés comme monnaie
Les recherches menées par Jessica Balguy ont révélé que les titres des indemnités touchées par les propriétaires d’esclaves ont très largement circulé dans les colonies françaises avant même que la loi les rende officiels. Ils sont ainsi devenus une véritable «monnaie d’échange», remarque la doctorante. Si les personnes présentes dans la base sont majoritairement des propriétaires d’esclaves, certaines sont de simples créanciers qui ont récupéré ces titres. C’est ainsi qu’on trouve Auguste-François Perrinon, abolitionniste convaincu de Martinique et «libre de couleur».