20 Minutes (Bordeaux)

Comme un os avant la noce

Entre les confinemen­ts, les couvre-feux et les restrictio­ns sanitaires, il n’est vraiment pas facile, en temps de pandémie, d’organiser une fête pour dire adieu à sa vie de célibatair­e.

- Anissa Boumediene

Ça y est ! Après plus d’un an de coronaviru­s et des milliers d’unions reportées, la saison des mariages va reprendre. Mercredi marquera le début du déconfinem­ent, avec un allègement progressif des restrictio­ns, qui conduira les amoureux à se dire « oui ». Et qui dit mariage dit… enterremen­t de vie de jeune fille (EVJF) ou de garçon (EVG). Malgré le retour de quelques libertés programmé, certains ont déjà franchi le pas de la fête, en tentant de limiter les risques de contaminat­ion.

Annecy plutôt que Lisbonne

«On avait fixé la date assez tôt, mais entre les confinemen­ts et les restrictio­ns, ça été compliqué, confie Etienne, qui organisait l’EVG de son cousin, le 8 mai. Finalement, on a opté pour l’EVG local, chez le papa du marié, en respectant le couvre-feu et avec moins de dix personnes. Ça a été très light, mais on espère se lâcher au mariage cet été. » Et pour les EVG et EVJF version 2021, « les clients sont les premiers à jouer la sécurité en misant sur la France, observe Aurélien Boudier, fondateur de Crazy EVG et Crazy EVJF, qui propose des enterremen­ts de vie de célibatair­e clés en main. Montpellie­r, Deauville et Annecy sont plébiscité­es. Ces villes sont adaptées à la fête en groupe et il est possible d’y faire des activités de plein air très sympas. Car, pour le moment, spa et paintball, c’est fermé. » Pour certains, l’appel de l’étranger était trop fort. Kevin s’est ainsi rendu au Portugal le week-end dernier, pour l’EVG de son beau-frère. « On est partis à huit à Lisbonne, témoigne-t-il. On a hésité. Mais quand la limite des 10 km a été levée, on s’est dit “banco”. On a tout organisé : tests PCR, formulaire­s pour entrer sur le territoire portugais... On avait vraiment besoin de s’évader, alors on a inventé un motif impérieux. »

« Lisbonne est une destinatio­n très demandée, abonde Aurélien Boudier. Depuis l’annonce du déconfinem­ent, les gens se projettent. Mais, au moins jusqu’à cet été, partir à l’étranger sera compliqué. Je pense que pour Budapest, où l’on envoie plus de 7 000 personnes par an, il va falloir attendre. »

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Entre les envies et la raison, pas toujours simple d’enterrer sa vie de garçon.

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