20 Minutes (Bordeaux)

Avec le défi Cube, les entreprise­s roulent à l’antigaspil­lage

Cube est une compétitio­n qui met au défi les entreprise­s de chasser le gaspillage

- Fabrice Pouliquen

Faire le plus possible pour viser le moins… C’est la règle d’or pour rafler la mise à Cube, le championna­t de France des économies d’énergie. Depuis 2014, ce concours met chaque année au défi les entreprise­s et administra­tions de réduire au maximum, sur douze mois, les consommati­ons d’énergie dans leurs bureaux. « C’est bien, les plans stratégiqu­es, les PowerPoint, les certificat­ions…, énumère Cédric Borel, directeur de l’Institut français de la performanc­e énergétiqu­e du bâtiment [Ifpeb], qui organise ce championna­t. Il y en a plein dans l’immobilier de bureau, notamment dans ce but d’aller vers des bâtiments plus sobres. Mais il manquait un outil de terrain pour que toutes les équipes s’emparent de ces textes et se lancent concrèteme­nt dans la chasse au gaspillage d’énergie. »

Quoi de mieux que de passer par le jeu, sous la forme d’une compétitio­n ? « Avec ses ligues, ses capitaines d’équipe, un classement actualisé tous les mois, ses arbitres pour vérifier les performanc­es annoncées, une cérémonie de remise des prix », présente Cédric Borel. Pour la première édition, 74 bâtiments étaient en lice. Cube en réunissait 260 pour la saison 2020 et compte déjà 300 inscrits pour la prochaine, qui commencera en septembre.

Chauffage, éclairage et eau

A côté des entreprise­s, il y aura cette année un championna­t des villes, un autre des campus universita­ires et un autre des entrepôts logistique­s. Pour tous, la règle est la même : réduire le plus possible les consommati­ons énergétiqu­es des sites « sans transforma­tions lourdes». Cela laisse trois principaux leviers pour agir : le chauffage, l’éclairage et les équipement­s électroniq­ues, et enfin l’eau chaude. En moyenne, les participan­ts à l’édition 2020 ont réduit de 17,4 % leur consommati­on, pour une économie totale de 72 GW et 7 483 t équivalent CO2 non émises. Forcément, la pandémie de Covid-19, en vidant les bureaux une bonne partie de l’année 2020, y est pour quelque chose. «Mais son influence est restée limitée, de l’ordre de 2 à 4 points », estime-t-on à l’Ifpeb.

A noter que cette quête de sobriété sera bientôt obligatoir­e dans les bâtiments du tertiaire, avec l’entrée en vigueur de la loi Elan. « Il leur faudra réduire d’au moins 40 % leurs consommati­ons d’énergie d’ici à 2030 par rapport à 2010 », rappelle Cédric Borel.

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En 2020, Orange Business Service a concouru avec son site de la Défense.

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