Carlos Ghosn entendu par la justice française
Visé par un mandat d’arrêt d’Interpol et réfugié au Liban depuis sa fuite rocambolesque du Japon en décembre 2019, Carlos Ghosn est entendu depuis lundi, pour la première fois, par une délégation de magistrats français. Venus spécialement au Liban, ils interrogent l’ancien patron de Renault-Nissan comme témoin dans les enquêtes qui le visent à Nanterre et Paris, notamment pour abus de biens sociaux. Au menu des questions de cette audition prévue sur cinq jours : deux fêtes au château de Versailles, des flux financiers avec un distributeur commercial à Oman, ainsi que des prestations de conseil.
La première journée d’audition, commencée à 10 h à la Cour de cassation de Beyrouth, s’est terminée peu avant 18 h. « C’est une occasion que M. Ghosn attendait depuis longtemps, montrant que les accusations portées contre lui sont sans fondement », a indiqué aux journalistes un de ses avocats, JeanYves Le Borgne, à l’issue de cette première journée. L’interrogatoire doit reprendre ce mardi matin.