Génération déconfinée
Le chanteur Bilal Hassani et ses amis racontent leurs derniers mois.
Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ? Réunis par 20 Minutes pour les besoins de la une de cette édition, Sulivan Gwed, Gisèle Journo, Bilal Hassani et Johann (SparkDise) parlent de leurs projets estivaux. Au bout de quelques flashs, à la première du shooting, la bande d’amis (qui se distinguent par leur nombre de followeurs sur les réseaux) commence à envisager des vacances en commun. « On ne peut pas s’en empêcher », sourit Bilal Hassani, leadeur de la bande, fataliste.
Déconfiné, le groupe va surtout devoir se faire violence pour prendre de vraies vacances. « On s’adore, mais, quand on se voit, on ne peut pas s’empêcher de bosser et de lancer des projets », poursuit Bilal Hassani. Le jeune artiste, révélé au grand public lors de l’Eurovision 2019, jette un regard philosophe sur les récentes périodes de confinement : « Ces derniers mois, on s’est embrouillés, on a appris à se connaître… Le monde allait trop vite, on n’avait plus le temps. Grâce à cette pause, on s’est reconnectés entre êtres humains ! »
Une culture de village
Sulivan Gwed confirme : « On travaille ensemble sur nos projets respectifs. C’est super, parce qu’on a appris à se connaître comme ça, et donc on se respecte en tant qu’humains et artistes. » Pendant le confinement de 2020, la bande d’amis, artistes et youtubeurs a ainsi créé le groupe La Fabuleuse. « On a la chance d’avoir vécu notre fantasme de Friends, raconte Bilal Hassani. On a vécu le confinement dans le même immeuble avec mes amis : Guila, Wesley Krid, Johann, Sul, Jules… On a vécu et on travaille tous ensemble. »
Bilal Hassani explique que le confinement a « tout accéléré. On a appris à produire des chansons, éditer un clip, financer tout ça… On avait les mains dans le taf, on était dedans tout le temps. » Experts en gestion de leur image et de leurs projets sur les réseaux, les membres de La Fabuleuse ont aussi gardé un lien permanent avec leurs followeurs. « C’est une culture de village, de campagne, précise-til. Pendant ces confinements, certains se sont sentis seuls, alors qu’ils étaient entourés. D’autres étaient très connectés au monde, tout en étant seuls… Nous, on avait le lien humain entre nous, et le lien avec nos fans. Grâce à leurs retours, on sait qu’on a une mission, une voix qui porte, des choses à dire. C’est le bordel à La Fabuleuse, mais un beau bordel créatif. » Les souvenirs de ce premier confinement sont donc riches.
Si le groupe fourmille d’idées – livres, podcasts, albums… –, le déconfinement n’est pas perçu comme un accélérateur de projets. « On ne peut pas accélérer, on est déjà tout le temps à fond, rigole Johann. Notre problème, c’est qu’on ne sait pas s’arrêter. » La mère de Bilal Hassani, manageuse du groupe d’amis et présidente du label House of Hassani, opine : « J’espère pouvoir emmener Bilal en vacances une semaine, mais je ne sais pas si je vais y arriver… »
« On avait le lien humain entre nous, et le lien avec nos fans. »
Bilal Hassani