La préfecture inquiète face à la hausse des accidents mortels sur les routes
Une hausse des accidents mortels est observée depuis le début de l’été, alerte la préfecture, qui s’inquiète d’un relâchement de la part des conducteurs
Un nouveau drame s’est produit dimanche sur les routes de Gironde. Un jeune de 19 ans s’est tué au volant de sa voiture, vers 7 h du matin, à hauteur de Gujan-Mestras, dans le sens Arcachon-Bordeaux. Le conducteur était seul à bord du véhicule au moment du drame. Il aurait percuté une barrière avant de s’encastrer dans un poteau.
C’est le quinzième mort sur les routes du département depuis le 1er juillet. Le quarante-huitième depuis le début de l’année, déplore la préfecture. La moitié de ces accidents mortels se sont produits « en solo » sans tiers impliqué, analyse la préfecture : quinze tués en véhicules légers, six à motos, trois en véhicules utilitaires. « La difficulté avec les accidents de la route, c’est qu’il n’y a pas une seule cause, mais un ensemble de comportements [lire l’encadré] : la vitesse, l’inattention, l’alcool, le cannabis, les SMS au volant, et le non-respect du Code de la route, détaille la directrice de cabinet de la préfète de la Gironde,
Delphine Balsa. Mais vient s’ajouter à tout cela le phénomène de la sortie du confinement. Ce sont les premières vacances depuis le déconfinement, on reprend la route librement, et il y a une espèce d’euphorie sur la route, mais la sanction est terrible, avec la mort ou des blessés graves. »
Un travail de pédagogie
La préfecture comptabilise également 1 000 blessés depuis le début de l’année, avec notamment une forte augmentation des accidents corporels depuis le dernier déconfinement (+ 20 % par rapport au mois de mai). « Avant le confinement, il semblait qu’il y avait une prise de conscience, on observait une stabilisation des morts sur la route, et là, on se rend compte qu’après ce confinement, les chiffres repartent à la hausse. Depuis le début de cette crise [en 2020], on a globalement moins conduit, et on a oublié les bons comportements, il va donc falloir recommencer ce travail de pédagogie », poursuit Delphine Balsa.
Du fait de la densité, une majorité des accidents se produit sur l’agglomération bordelaise, « mais il y a des accidents mortels en milieu rural aussi, et là, c’est souvent la vitesse qui est en cause, couplée à l’alcool ou au cannabis », pointe la directrice de cabinet.
« La vitesse est aussi en cause en ville, où on fait face en plus aux nouveaux usages, avec les trottinettes électriques notamment. Les nouvelles mobilités, c’est très bien, mais que ce soit à vélo ou à trottinette, il y a des règles à respecter, et des comportements de bon sens à adopter. »