20 Minutes (Bordeaux)

La rive droite de Bordeaux séduit de plus en plus

Nombreux sont ceux qui s’installent de l’autre côté de la Garonne, dans un marché immobilier dynamique

- Mickaël Bosredon

ÀBordeaux, l’immobilier a résisté à la crise sanitaire. « Il y a eu des rectificat­ions sur de gros produits qui présentaie­nt des prestation­s qui n’étaient pas à la hauteur de leur prix, mais, hormis cela, Bordeaux n’a pas baissé », assure Catherine Coutellier, dirigeante du groupe Oralia, et membre du bureau Unis (Union des syndicats de l’Immobilier). Une étude de SeLoger évoque un prix de vente moyen autour de 340 000 € à Bordeaux (317 000 € pour un appartemen­t et 480 000 € pour une maison), en hausse de 1 % par rapport au premier semestre 2020, et de 6 % par rapport à 2019.

Catherine Coutellier dit observer « deux flux » en 2021, « vers la rive droite. » « On voit l’arrivée de néo-Bordelais, qui sont toujours séduits par le centre-ville, notamment Pey-Berland, mais aussi par les nouveaux quartiers autour de la gare et rive droite, comme le Belvédère. Ces quartiers commencent à attirer, entre autres, des cadres qui peuvent faire des allers-retours à Paris et viennent habiter à Bordeaux deux ou trois jours.

Le développem­ent de Bordeaux va s’opérer sur la rive droite, avec toutefois un risque d’encombreme­nt pour traverser la Garonne » prévient-elle. La livraison du pont Simone-Veil est attendue pour 2024. Deuxième phénomène, observe Catherine Coutellier, « il y a un flux de Bordelais qui ont envie de quitter la ville et qui se dirigent aussi vers la rive droite, mais en deuxième couronne, avec pour conséquenc­e une montée des prix à Latresne, Cénac, Camblanes-et-Meynac, Saint-Sulpice-et-Cameyrac… Il y a beaucoup de demande pour des maisons avec espace vert et une vue. » La crise est « évidemment passée par là », analyse-t-elle, « mais pas seulement. » « Bordeaux pâtit aussi de problèmes d’embouteill­age, et d’insécurité dans le centre-ville, ce qui est nouveau. Le cours Victor-Hugo et Saint-Michel perdent par exemple un peu de vitesse, à cause de certaines dérives. Mais je relativise quand même ce phénomène, car les nouveaux Bordelais disent qu’il fait bon vivre à Bordeaux et que, par rapport à d’autres agglomérat­ions, l’insécurité y reste moindre. »

Des projets en deuxième couronne

Directeur général de Human Immobilier, Benjamin Salah estime que « ce sont surtout la campagne, notamment la Dordogne, et les marchés de la résidence secondaire, comme le bassin d’Arcachon et le littoral, qui gagnent en vitalité ». Autour de Bordeaux, il voit aussi « de plus en plus de promoteurs sortir de la métropole pour lancer des programmes en deuxième couronne à Ambarès, Fargues, Martignas, Cestas, voire jusqu’à Créon. » Pour SeLoger, c’est la ville d’Eysines qui « tire son épingle du jeu », en ce moment. « Le quartier Vigean, notamment, attire les acheteurs parce qu’il est situé à huit minutes du centre-ville en tramway et qu’il se compose de nombreuses maisons traditionn­elles, avec des façades en pierre. »

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M. Bosredon / 20 Minutes
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M. Bosredon / 20 Minutes De nouveaux quartiers attirent notamment les Parisiens en quête de bien-être.
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