L’art martial au service d’un drame familial
Le réalisateur Destin Daniel Cretton fait plier les stéréotypes de la culture asiatique dans la production Marvel « Shang-Chi et la légende des dix anneaux »
« J’ai grandi avec les films de Jackie Chan et de Bruce Lee. »
Destin Daniel Cretton, réalisateur
Ce que nous voulions, c’était briser certains stéréotypes qui ont eu cours au cinéma sur la culture asiatique. » Avec ShangChi et la légende des dix anneaux, le réalisateur Destin Daniel Cretton a voulu faire bien plus qu’un énième film de superhéros.
Loin de n’être qu’une oeuvre où des vilains veulent pulvériser la Terre avant d’être stoppés par de gentilles têtes brûlées aux superpouvoirs qui en jettent, le dernier-né de chez Marvel y intègre allègrement les codes des films d’arts martiaux. « J’ai grandi avec les films de Jackie Chan et de Bruce Lee, explique le réalisateur. J’ai toujours aimé les films d’arts martiaux. Et ce film était très excitant pour moi, car il essaie de combiner ce genre, non seulement avec le film de superhéros façon Marvel, mais aussi avec un drame familial. Tout ça emballé en un seul film ! »
Résultat : l’acteur Simu Liu, habilement choisi par Destin Daniel Cretton, incarne un héros malgré lui, qui découvre son passé au coeur des légendes chinoises, dans ce film bourré d’action et de rebondissements, l’un des plus réussis produits par Marvel depuis Black Panther.
Des légendes du cinéma chinois
L’acteur n’a découvert les comics de Shang-Chi parus dans les années 1970 qu’au moment où on lui a proposé le film. « Et nous avons tout de suite cherché à moderniser les personnages », confie Destin Daniel Cretton à 20 Minutes.
Des légendes du cinéma chinois comme Tony Leung (vu dans In the Mood For Love, de Wong Kar-Wai) et Michelle Yeoh (héroïne de Tigre et dragon, d’Ang Lee) donnent la réplique à Simu Liu, et s’affrontent dans des scènes d’action époustouflantes (lire l’encadré). On s’attache rapidement au personnage de Shang-Chi, qui finit par devenir un vrai superhéros.