20 Minutes (Bordeaux)

« On a eu la chance de vivre un truc de fou avec les JO», témoigne le Français Trévor Clévenot

Médaillé d’or à Tokyo avec les Bleus, Trévor Clévenot dispute les 8es de finale de l’Euro de volley, ce lundi

- Propos recueillis par Nicolas Stival

Cinq semaines après le triomphe olympique à Tokyo, les coéquipier­s de Trévor Clévenot partent grands favoris, ce lundi, en 8es de l’Euro face à la République tchèque. Le réceptionn­eur-attaquant de 27 ans et la team Yavbou surfent sur une vague qui pourrait enfin permettre au volley français de sortir d’un relatif anonymat.

Est-ce dur de se remettre dans une compétitio­n après le sacre olympique ?

Oui, forcément, d’autant que nous avons été au bout des JO. Nous avons réalisé quelque chose d’exceptionn­el. Dans la tête, se remettre à travailler, c’est toujours compliqué. Mais on s’est bien remobilisé­s dans l’ensemble. Il faut basculer, c’est un autre tournoi,

une autre compétitio­n, un autre format, d’autres équipes. On a eu la chance de vivre un truc de fou avec les JO. Mais là, la tête est à 100 % à l’Euro. Sentez-vous que le regard des adversaire­s a changé ?

Oui, tout le monde a envie de taper les champions olympiques ! Il faut rester dans notre costume d’outsideur : il y a des nations plus armées que nous pour cet Euro, comme la Pologne qui coorganise, les Russes toujours présents, les Serbes et les Slovènes, qui n’ont pas participé aux JO et ont eu du temps pour se préparer. Physiqueme­nt et psychologi­quement, ils sont davantage prêts. On reste sereins et on va essayer de faire quelque chose de bien, mais il faut être lucide.

L’équipe n’a pas trop changé depuis Tokyo, mais vous avez un nouvel entraîneur…

Laurent [Tillie, qui était en poste depuis 2012] est resté beaucoup de temps à la tête de l’équipe de France. Notre coach brésilien [Bernardinh­o] nous apporte un nouveau discours, une nouvelle manière de voir le volley, de jouer. Cela nous a aussi motivés pour cet Euro. Tout de suite, on a une nouvelle pression, un nouveau staff, c’est très bien.

Comme la grande majorité des champions olympiques, vous évoluez à l’étranger...

Oui, 70 % de l’équipe jouent à l’étranger. C’est normal par rapport au budget des clubs, au niveau. À l’étranger, notamment en Pologne ou en Italie, les salles sont blindées. Il y a 3 000, 4 000, 5 000 personnes qui viennent, même pour les petits matchs. On espère que le championna­t français va doucement monter pour venir équilibrer tout ça. Peut-être que les JO vont inciter les Français à se déplacer ?

On l’espère. Le championna­t français est loin d’être mauvais, il y a vraiment un bon niveau. Ce serait bien que les gens qui ont aimé regarder nos matchs à la télé viennent découvrir le volley en vrai.

« On a une nouvelle pression, un nouveau staff, c’est très bien. »

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 ?? F. Augstein / AP / Sipa ?? Entre les JO et l’Euro, les Bleus de Trévor Clévenot ont changé de sélectionn­eur.
F. Augstein / AP / Sipa Entre les JO et l’Euro, les Bleus de Trévor Clévenot ont changé de sélectionn­eur.

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