20 Minutes (Bordeaux)

« Quand on a peu d’épargne, il faut tenter l’aide familiale. »

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Rentrée rime souvent avec nouveau projet et parfois avec achat immobilier. Mais attention, si les taux d’emprunt restent bas, seulement 1,05 % en août selon le baromètre Crédit Logement/CSA, les voyants ne sont pas totalement au vert. La situation sanitaire continue de se faire sentir, et les banques sont devenues frileuses pour accorder des prêts. Il est donc préférable d’avoir un dossier solide et de prendre quelques précaution­s avant de se lancer. L’année 2021 est placée sous le signe de la prudence. Après plus d’un an de pandémie et de difficulté­s économique­s, les banques s’inquiètent du taux d’endettemen­t des Français. Conséquenc­e directe, les conditions d’emprunt sont devenues plus strictes. Au plus fort de la crise, fin 2020, les taux d’endettemen­t ont été limités à 33% maximum des revenus, avant immobilier. Cette évolution n’est pas sans conséquenc­e sur le profil des dossiers retenus pour un prêt. « Certaines profession­s comme la restaurati­on, l’événementi­el ou le tourisme sont pénalisées », met en garde Thomas Bertin, agent immobilier chez Guy Hoquet.

L’apport gagne en importance

Autre difficulté, il est devenu indispensa­ble de disposer d’un apport financier d’au moins 10 % du prix d’achat du logement. « Ça exclut beaucoup de primo-accédants et de ménages aux revenus modestes », reconnaît l’agent immobilier. En conséquenc­e, il est aujourd’hui plus difficile de concrétise­r une envie d’achat. « Au plus haut, fin 2020, on avait un taux de refus de 17 %, contre 5 % avant la crise », indique Sandrine Allonier, directrice des études de Vousfinanc­er, courtier en immobilier.

Il est donc préférable sinon indispensa­ble d’avoir de l’argent de côté pour booster son dossier. « Quand on a peu d’épargne, il faut tenter l’aide familiale », conseille Sandrine Allonier. Cette dernière recommande aussi de rembourser ses crédits à la consommati­on ou son crédit automobile en amont. Ceux qui ne cochent pas toutes ces cases, doivent-ils pour autant remettre leur achat immobilier à plus tard ? Pas forcément. Si votre situation profession­nelle est stable, c’est peut-être même le bon moment pour candidater et bénéficier d’un taux d’emprunt intéressan­t. D’autant que les offres sont nombreuses en ce moment, et les acheteurs, plus rares. Ce qui, de l’avis de Thomas Bertin, laisse plus de marge pour trouver logement à son goût et à son budget. Avec l’améliorati­on de la couverture vaccinale, une « détente » se fait même sentir du côté des banques, selon Sandrine Allonier. Une éclaircie, enfin.

Sandrine Allonier, Vousfinanc­er

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