Pourquoi Lille s’est enfin lâché
Les Nordistes ont signé leur meilleur match de la saison face aux Caennais
Sept mois et demi. C’est le laps de temps qu’il aura fallu au Losc pour marquer quatre buts dans un match. Depuis le 17 avril et une victoire à Ajaccio (2-4), le club n’avait plus été aussi efficace en Ligue 1. Mardi soir à domicile contre Caen (4-2), les Lillois se sont enfin lâchés pour la première fois depuis le début de saison. Si ce succès doit être suivi d’effets pour pouvoir parler de renaissance, plusieurs facteurs expliquent cette jolie prestation.
Le choc psychologique. A croire que le limogeage de Frédéric Antonetti et son remplacement provisoire sur le banc par Patrick Collot a relancé un groupe, dont une partie se sentait délaissé par le technicien corse. « On est un peu plus solidaires. Dans le vestiaire, avant le match contre Caen, même ceux qui n’étaient pas convoqués dans le groupe étaient présents », raconte l’attaquant Naïm Sliti. « Ça a mis un nouvel élan dans le groupe, car le coach a relancé des joueurs », poursuit le défenseur Sébastien Corchia. Symbole de cette nouvelle donne : Yassine Benzia. Blacklisté par Antonetti, l’attaquant a retrouvé des couleurs depuis deux matchs sous la houlette de Patrick Collot.
Le retour des blessés. Depuis quelques semaines, l’infirmerie lillose n’affiche plus complet. « Ça facilite les choses de récupérer ses forces vives. Les blessés reviennent petit à petit et montent en puissance », remarque Patrick Collots. Après de longs mois de pépins physiques et personnels, Mounir Obbadi vient d’enchaîner deux matchs en Ligue 1 pour la première fois de la saison. De son côté, Rony Lopes, blessé après la victoire face à Nancy le 1er octobre, n’est revenu dans l’effectif que depuis trois semaines. Auteur de son premier but de la saison mardi, Nicolas De Préville a connu un trou de deux mois d’absence avant de retrouver le chemin des terrains le 18 novembre.
La chance qui tourne. Mardi face à Caen, Lille mène 2-1 quand le Normand Nicolas Seube frappe sur la barre transversale. « Il y a un mois, la barre aurait peut-être été rentrante et on aurait fait 2-2 », souligne Naïm Sliti, qui savoure ce retour de la réussite. Par pure mauvaise foi ou sincérité, Frédéric Antonetti, l’ex-entraîneur lillois, avait souvent fustigé le manque de réussite de son équipe depuis le début de saison. Il faut croire que la roue commence à tourner. Mais Antonetti n’est plus là pour voir ça.