« Je suis limite dans le déni tellement je suis triste »
La gueule de bois. Avec ou sans alcool, le réveil a été compliqué, jeudi matin, pour tous les fans du PSG qui ont assisté au naufrage de leur club contre le FC Barcelone (6-1). Collègues chambreurs, émissions de radio ou de télé qui évoquent le match… La réalité revient sans cesse en pleine face. Et c’est parfois dur à encaisser. « Dès que je me suis réveillé, ma copine m’a rappelé le score de la veille », s’amuse Mickaël. Devant les tentatives de cette dernière de le faire relativiser, le jeune homme âgé de 23 ans coupe court : « Je lui ai fait comprendre rapidement qu’on pouvait aussi changer de conversation. » Et quand ce n’est pas son ou sa conjoint(e) qui se charge de réveiller les douleurs de la veille, il faut compter sur les proches quelque peu provocateurs. « Les potes charrient forcément, mais au final, je ne le prends pas trop mal, assure Christophe, encore sous le choc du résultat. C’est le jeu, il faut relativiser. Et puis les Parisiens sont tellement indéfendables… » Certains ont choisi une approche beaucoup plus radicale pour éviter toute provocation. « Ça m’a trop détruit, je ne peux pas en parler avec quelqu’un qui n’a pas vécu ça comme un traumatisme, avoue Cyril. En réalité, je ne parle à personne pour ne pas avoir à évoquer le match, c’est plus simple. Je suis limite dans le déni tellement je suis triste. »
« Chaque tweet que je vois sur le match est un nouveau déchirement. »
Cyril
Difficile, également, de ne pas voir une référence au match dans les médias ou sur les réseaux sociaux. « Je m’étais interdit de consulter tout article ou vidéo qui parlait du match. Mais à cause des réseaux sociaux, tu es obligé d’en voir », reconnaît Nicolas. « Chaque tweet que je vois sur le match est un nouveau déchirement », ajoute Cyril, inconsolable. A l’image de l’équipe, il va peut-être falloir du temps aux supporters pour se reconstruire. Cruelle soirée.