Le plomb pèse lourd sur les commerces des halles
Ôter la peinture s’est avéré plus long que prévu
«Rendez-nous nos halles », lit-on sur les pancartes affichées par les commerçants des halles de Wazemmes. Début juillet, des travaux ont été entrepris dans ce marché couvert pour une durée de six semaines. Des complications ont repoussé l’échéance, fixée aujourd’hui au 24 octobre. Les commerçants peinent à y croire : « On espère qu’on arrive au bout, ça devient vraiment difficile », se désole Damien, le patron de la boucherie Jean-Claude. Lui et ses collègues ont perdu deux mois d’activité, indemnisés par la mairie à hauteur de 50 % de leur marge brute. « Ça ne couvre même pas la moitié des pertes », assure-t-il. Pour limiter la casse, les commerçants ont été installés dans un chapiteau devant les halles, début septembre. « Les conditions de travail sont moins bonnes et les surfaces plus petites, assure Kévin Asloum, patron de Green Juicery. Le chiffre s’en ressent. Je m’apprêtais à embaucher et j’ai dû renoncer. » « Nous voulons être indemnisés à 100 % jusqu’à la réouverture », renchérit le boucher dont un employé est en chômage technique. Cause de tous les problèmes : la présence de plomb dans les anciennes peintures. « L’entreprise a sous-évalué la difficulté de la tâche », explique Pierre de Saintignon, premier adjoint au maire de Lille., précisant que le point sera fait « sur d’éventuels manquements ». Mais, pour lui, la ville a déjà assez mis la main à la poche : « Nous en sommes à 1,2 million d’euros. Je ne pense pas qu’il faut indemniser davantage les commerçants, même si je comprends leur colère et que je le suis moi aussi. »
« Nous voulons être indemnisés à 100 % jusqu’à la réouverture. »
Un commerçant des halles