La métamorphose qui en impose
Le stade Pierre-Mauroy s’est transformé en court de tennis pour la finale de la Coupe Davis
Achaque événement sportif qui se déroule à Villeneuved’Ascq, le stade Pierre-Mauroy fait sa mue. De stade de foot, il peut se transformer en terrain de basket, de hand ou en court de tennis, comme ce sera le cas pour la finale de la Coupe Davis qui se dispute, de vendredi à dimanche, dans l’antre des Dogues. Mais ce serait oublier la prouesse technique, unique en Europe, que représente cette métamorphose, qui mobilise entre 300 et 500 personnes. Sébastien Hette, directeur opérationnel de la finale France-Belgique, nous raconte en détail ces soixante-douze heures de transformation.
Samedi, 6 h. « Vendredi, il y a eu le match entre Lille et Saint-Etienne. Mais à partir de 6 h, samedi, il y a eu cette opération de translation de la pelouse. Le terrain de foot se soulève et se déplace sur des rails pour glisser de l’autre côté. Une fois cette opération terminée, la Fédération française de tennis a pris la main pour mettre en place le dispositif. »
Samedi et dimanche : le chauffage, l’éclairage et le son. « Pendant trente-six heures, on s’est occupé des accroches du chauffage, du son et de la lumière. Dans la boîte à spectacles, on avait disposé 27 km de câbles, qu’on a ensuite installés à 17 m de hauteur. Comme en 2014, il y aura un chauffage événementiel, pour la partie basse du stade (autour de 20 °C). Le reste de l’enceinte ne sera pas chauffé, mais on annonce des températures clémentes pour ce weekend (entre 10 et 12 °C). »
Lundi soir : installation d’un
court pas comme les autres. « Il a été mis en place à partir de 20 h, lundi. On devait construire un court de tennis en une nuit, ce qui est record en France. On est allé chercher une société allemande qui a développé un concept d’assemblage de terrain de tennis. Le court sur lequel se jouera la finale a été construit là-bas, où on a respecté notre cahier des charges. A savoir la surface du court (dur rapide), sa couleur (bleue) et sa vitesse (plutôt rapide). Le court a été monté dans un hangar de l’autre côté du Rhin, puis a été démonté comme un puzzle avant d’être mis dans des caisses, pour faire le voyage jusqu’à Lille, où il a été rassemblé. Une fois tout le court monté, il n’y avait plus qu’à mettre le filet. Le système est bien fait, car on ne voit pas les joints à l’oeil nu. Et mardi matin, les joueurs ont directement pu s’entraîner. »