Une remise en état après travaux qui pose question
A Lille, un chantier de réhabilitation d’une HLM passe mal
La réhabilitation d’une HLM ne fait pas que des heureux. Environ un tiers des 132 locataires de la résidence Fontaine Del Saulx à Lille dresse un constat amer d’un chantier de réhabilitation en milieu occupé, qui a duré plus d’un an et qui doit se terminer en fin de semaine.
Tuyaux de guingois
« Je dois encore faire des travaux qui vont me coûter de l’argent et, en plus, mon loyer va augmenter », déplore l’une d’elles. L’association de défense de locataires CLCV de Lille tire la sonnette d’alarme. « Il y a eu beaucoup d’improvisation et la spécificité des vieilles maisons n’a pas été prise en compte », dénonce l’asso. Le principal point de désaccord porte sur le refus du bailleur social, LMH, de prendre en charge certaines remises en état après travaux. LMH considère que des travaux de finition s’apparentent à de « l’embellissement ». « Par exemple, des radiateurs ont été changés. Ils sont plus petits. Il n’est pas prévu dans la réhabilitation de refaire la peinture
ou la tapisserie », explique LMH qui précise que « ces travaux, environ 50000€ par logement, doivent permettre d’améliorer les conditions de vie ». En attendant, une quarantaine de locataires a fait part de ses doléances, qui vont des tuyaux de gaz de ginguois aux trous dans les murs. « L’entreprise chargée du chantier, Rabot Dutilleul, admet des manquements et s’est engagée à finir correctement les travaux », souligne le bailleur social LMH. Mais lesquels ? Les problèmes de moisissures, par exemple, n’ont pas été traités. ■