Ne pas gober tout l’oeuf de Yoni
Lorsqu’une femme a un périnée trop relâché, elle peut être sujette à des fuites urinaires, voire à une descente d’organes, ainsi qu’à une baisse de sa libido. Pour y remédier, certaines optent pour l’oeuf de Yoni. Héritage de la tradition taoïste, ce petit objet ovoïde en pierre semi-précieuse est à insérer dans le vagin.
Son utilisation peut « être intéressante dans le cadre d’une rééducation périnéale [qui commence quatre-vingt-dix jours après l’accouchement] », confirme Clémentine Siméon, kinésithérapeute et coauteure de Périnée, tout ce que vous avez toujours voulu savoir… sans jamais oser le demander! (éd. de l’Opportun). Il peut aussi offrir à une femme « un moment rien que pour elle, durant lequel elle se réapproprie son intimité et son plaisir », complète Lilou Macé, auteure de L’OEuf de Yoni (éd. Leduc. s).
De différentes tailles et compositions (cornaline, jade…), l’oeuf de Yoni se place comme un tampon hygiénique, avec l’aide d’un lubrifiant, si besoin. Mais les utilisatrices ne doivent pas le garder trop longtemps, avertit Clémentine Siméon : « Physiologiquement, il y a des risques de dyssynergie, ça dérègle la mécanique et ça peut causer une gêne à la selle ou des douleurs durant les rapports sexuels. » De même, « avoir un périnée trop musclé n’est pas bon, insiste la kinésithérapeute. Il doit l’être juste assez pour permettre à la femme d’être bien dans son corps, de prévenir les problèmes recto-vaginaux et de mener une sexualité épanouie. » ■