A 17 ans, Hugo est le plus jeune docteur de Lille-I
Portrait Aujourd’hui âgé de 17 ans, Hugo Sbai est le plus jeune docteur de Lille-I
« La valeur n’attend point le nombre des années. » Cette phrase de Rodrigue, dans Le Cid, Pierre Corneille aurait très bien pu l’écrire pour Hugo Sbai. Le parcours estudiantin de ce jeune homme a de quoi donner le vertige.
Sa dernière « victime » en date est l’Université de Lille, où il a décroché un doctorat avant même de pouvoir passer le permis de conduire.
« J’ai le temps d’avoir des activités à côté, comme le foot ou la natation. » Hugo Sbai
Hugo Sbai n’est pas lillois. Il est né dans la région parisienne, le 12 mai 2000, de parents informaticiens. Sa jeune majorité cache un parcours scolaire incroyable. « J’ai eu mon bac scientifique à douze ans. Bien sûr, j’étais le plus jeune de ma classe », plaisante-t-il. Pour en arriver là, il a « sauté » six classes, notamment en passant directement de la sixième, au collège, à la seconde, au lycée. Après le bac, Hugo Sbai est allé pendant quatre ans à l’Ecole polytechnique de Lausanne, en Suisse. « J’ai préparé un master en informatique générale, mais j’ai aussi passé un master de droit à la Sorbonne en même temps », précise-t-il, ajoutant que « c’est très utile dans la vie de tous les jours pour savoir ce que l’on a le droit de faire ».
Ses deux masters en poche, il a ensuite débarqué, début 2017, à Villeneuve-d’Ascq, pour préparer une thèse de doctorat en informatique : « Normalement, ça se passe en trois ans, mais tout le monde était d’accord pour que je le fasse en un an », explique-t-il sans aucune vantardise. Fin avril, il a donc soutenu son travail sur un « système de vidéosurveillance
intelligent et adaptatif » et obtenu son doctorat. « C’est le plus jeune docteur de l’Université de Lille », s’est félicitée l’institution. Pour autant, il ne se définit pas comme un surdoué. Il n’a d’ailleurs jamais passé aucun test en ce sens. « Ça demande beaucoup de travail et j’ai eu la chance d’être accompagné dans mes études par mes tantes qui sont toutes deux docteurs. Mais j’ai quand même le temps d’avoir des activités à côté, comme le foot ou la natation. »
Hugo Sbai est inscrit à Oxford, en Grande-Bretagne, pour « un nouveau projet de recherche sur la cybersécurité ». Pourtant, il se voit bien avocat plus tard : « Mais je ne ferme aucune porte. J’ai du temps pour finir ma recherche. »