Un collège inquiet pour son avenir
Education Les professeurs de La Bassée contestent les conditions dans lesquelles ils risquent de travailler à la rentrée
Avec près de 900 élèves, c’est un des trois plus gros collèges du Nord. L’établissement scolaire Albert-Schweitzer, à La Bassée, dans le Nord, était doublement en grève, mardi. En plus du préavis national, les syndicats SNES-FSU et CGT ont déposé un préavis local pour dénoncer « une rentrée qui s’annonce très difficile, faute de moyens ».
Instabilité de la direction
Et la liste des griefs est longue. D’où la mobilisation d’une trentaine de profs, à 8 h du matin. Dans la matinée, le taux de grévistes était de 70 %. « Alors que le nombre d’élèves va augmenter, les dotations budgétaires vont rester stables, ce qui signifie qu’il va falloir faire des choix sur les activités culturelles et éducatives », souligne Anna Hernandez, du syndicat SNES-FSU. Par ailleurs, Stéphanie Decisy, de la CGT, conteste le retrait d’une trentaine d’heures par poste. « Nous allons devoir nous partager des classes entre enseignants et abandonner certains projets pédagogiques, prédit-elle. Par exemple, un même élève pourra avoir trois profs de français différents la même année. » Enfin, les grévistes s’inquiètent de l’instabilité de la direction à cause de l’absence prolongée du principal. « En 2017, aucun fait de violence n’a été remonté au rectorat, par exemple », dénonce Anna Hernandez. Après une audience infructueuse avec la direction académique, en avril, les professeurs d’Albert-Schweitzer ont donc décidé d’entamer un bras de fer qui pourrait reprendre à la rentrée.