Le mystère demeure autour des attaques antispécistes
Les auteurs d’actes de vandalisme sur des commerces lillois courent toujours
L’attaque de la rôtisserie de la rue Gambetta porte à quatre le nombre de boutiques vandalisées par des personnes anti-spécistes. D’un côté, le syndicat national des bouchers réclame la protection de la police. De l’autre, les associations de défense des animaux assurent ne pas cautionner ces actions violentes.
« Nous savons bien de qui il s’agit. Ils sont quatre ou cinq, pas plus, c’est ce que nous ont assuré les renseignements territoriaux », explique Laurent Rigaud, président des Artisans bouchers charcutiers traiteurs du Nord. Pour lui, « soit on considère que ces actions sont normales, soit non. Il suffirait d’une volonté politique pour arrêter ces personnes. » L’appel des bouchers à demander la protection de la police n’a pas encore abouti à la mise en faction d’un agent devant chaque boutique. « Les patrouilles ont été intensifiées et les passages de policiers sont plus fréquents devant les endroits sensibles », explique une source policière.
« Omerta dans le milieu »
Côté investigations, le parquet de Lille n’a pas confirmé que les enquêtes sur les quatre dégradations de commerces avaient été liées. « C’est très compliqué. Il y a beaucoup de groupes différents et il règne une véritable omerta dans le milieu », reconnaît une autre source policière. Les associations de défense des animaux ne cautionnent pas ces actes de vandalisme. « Nous sommes pacifistes et nos actions sont nonviolentes, insiste la porte-parole de Peta. En revanche, nous pouvons comprendre la rage de ces personnes face à la souffrance des animaux ». Point de vue partagé par Camille Ots, responsable régionale de L-214 : « Oui nous comprenons cette rage, mais ce type d’action ne sert pas notre cause. Ce groupuscule d’activistes s’attaque à des personnes alors que ce sont des pratiques et un système qu’il faut revoir. »
« Comme d’autres, j’ai fait installer des caméras, poursuit Laurent Rigaud. Ils veulent nous causer un tort économique, mais ils n’y arriveront pas, nos assureurs nous suivent. »