Le service universel sera obligatoire à partir de 16 ans
Le projet de loi, revu à la baisse, a été présenté mercredi
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, le service national universel (SNU) a fait l’objet d’un projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres. Un projet moins ambitieux qu’attendu.
Obligatoire pendant un mois. Il devait être « obligatoire » pour une durée d’un « trimestre », voire de « trois à six mois ». Mercredi, le ministre de l’Education nationale, Jean Michel Blanquer, a précisé que le SNU comprendrait une « phase de cohésion » obligatoire d’un mois maximum vers 16 ans, puis une phase facultative d’une durée de trois à douze mois, à effectuer avant 25 ans. Colère des jeunes. Dans Le JDD, début juin, les principales organisations jeunesse ont fustigé les «incohérences» et le caractère «contraignant » de ce projet. Pour déminer leur colère, une consultation, effectuée à l’automne, définira précisément le contenu et les modalités de la phase obligatoire du SNU. Hébergement et encadrement.
C’est la «difficulté la plus importante à surmonter » : l’hébergement pendant la phase obligatoire. Les pistes d’internats, de centres de logements étudiants ou encore de bâtiments en «dur léger» à construire ont été évoquées. Autre question en suspens : celle de l’encadrement. Puisque les armées ne seront sollicitées que pour former une partie des encadrants du SNU, à qui reviendra la tâche de former tous les autres jeunes ?
Coût. Le gouvernement refuse pour l’heure de chiffrer ce projet en attendant que soient rendus les derniers arbitrages. « Jusqu’à 30 milliards d’euros sur cinq ans», comme estimé dans un rapport sénatorial en mai 2017 ? Entre 2,4 et 3,1 milliards d’euros par an, selon un autre rapport commandé par Matignon en février ? « Soit ça ne coûte pas cher, mais ça ne sert à rien, soit on met le paquet pour que ça marche, mais la France n’en a pas les moyens et a d’autres priorités », a résumé dans Le Figaro le député LR François Cornut-Gentille.
Date. Le SNU commencera à être mis en oeuvre «à l’été 2019», a confirmé le ministre.