Sur son temps libre, un agent de mairie se mue en zombie
Halloween Un agent de mairie passe son temps libre à faire des têtes de monstres
Pascal Draperi, agent à la maire de Villeneuve-d’Ascq, mène une double vie. A côté de son emploi de fonctionnaire plutôt tranquille, il a développé une activité de maquilleur. Ni mascara, ni gloss, il tartine ses modèles à grand renfort de latex et d’hémoglobine. Car son truc à lui, ce sont les monstres.
Pascal Draperi, 54 ans, est régisseur municipal à Villeneuve-d’Ascq. « Mais j’ai toujours dessiné des trucs un peu gore, et je suis assez doué pour ça », reconnaît-il. Un jour, il s’est dit que ce serait pas mal de donner vie à ses horribles croquis. Comme il n’avait pas l’âme d’un Frankenstein, il s’est tourné vers le maquillage : « C’était il y a huit ans. J’ai fait deux formations, notamment à l’école Métamorphose, une école de maquillage et d’effets spéciaux de maquillage. »
Technique et imagination
Pascal Draperi est sorti de là avec une sacrée technique, même si ça ne fait pas tout : « On peut avoir les gestes, si l’imagination ne suit pas, on n’arrive à rien », assure-t-il. Il suffit d’aller sur sa page Facebook pour se rendre compte qu’il n’en manque pas, d’imagination. Il y a des bêtes venues d’on ne sait où, toujours très moches. Mais il y a aussi, et surtout, des zombies : « J’ai maquillé pas mal de personnes pour la dernière zombie walk de Lille. Et j’ai aussi refait à l’identique des maquillages de “Walking Dead” », explique-t-il fièrement. Pour Halloween, il ne va pas chômer : « Chaque année, les gens m’appellent à la dernière minute pour maquiller toute leur famille », plaisante-t-il. Pour le prix du matériel, ce passionné va vous transformer en une créature suffisamment horrible pour effrayer tout le quartier. « Il faut aussi avoir du temps, parce qu’un bon zombie, c’est quand même une heure de travail. » Son talent, Pascal Draperi le met parfois à la disposition des forces de l’ordre pour des exercices très réalistes. Ça lui a même permis de bosser sur quelques téléfilms et courts-métrages. Mais Hollywood ne l’attire pas pour autant : « J’aime bien ce que je fais pour l’instant, et j’ai une autre passion qui me prend beaucoup du temps », glisse-t-il. En effet, quand il n’a pas de zombie sur le feu, Pascal traque les fantômes.