Procès
Au premier jour de son procès pour injure publique à Paris dans l’affaire dite du « Mur des cons », Françoise Martres, l’ex-présidente du Syndicat de la magistrature (SM), a décrit, mardi, un trombinoscope « satirique » n’ayant rien à voir avec l’impartialité d’un magistrat en exercice.
En avril 2013, une vidéo filmée discrètement par un journaliste de France 3 en visite dans les locaux de ce syndicat classé à gauche avait révélé que des dizaines de photos de politiques, essentiellement de droite, magistrats ou journalistes, y étaient épinglées sur un « Mur des cons ». « Je ne dis pas que c’est intelligent, je dis que ce n’est pas l’ignominie absolue dont on parle tout le temps, constate la sexagénaire. Il y a une dimension satirique, exutoire, ludique. » Et la magistrate de poursuivre : « Sur ce mur, il y a aussi Gargamel, Dark Vador, c’est quelque chose de complètement hétéroclite. » A l’époque, la publication des images avait écorné l’image du syndicat, et de la magistrature dans son ensemble. Aujourd’hui encore, la droite et l’extrême droite invoquent cette affaire pour dénoncer la partialité supposée de certains magistrats. Le procès se poursuit jusqu’à vendredi.