Le Losc partage de justesse les points avec Reims (1-1)
Handball Tenues en échec (21-21) par la Suède dimanche, les Françaises joueront leur place dans le dernier carré de l’Euro contre la Serbie
Olivier Krumbholz et ses filles ont frôlé la catastrophe, dimanche, dans le Hall XXL de Nantes. Menées quasiment de bout en bout par la Suède, elles ont arraché le nul (21-21). Un score qui préserve leurs chances de qualification pour le dernier carré de l’Euro. « On a notre destin en main, on sait que ça sera un quart de finale mercredi face à la Serbie », souffle Allison Pineau. Contre des Suédoises emmenées par une gardienne en état de grâce en deuxième période (Filippa Idéhn, 39 % d’arrêts), la France a souffert en défense et en attaque. Bref, un peu partout. Heureusement, Laura Glauser, entrée à la pause à la place d’Amandine Leynaud, a permis au bateau français de rester à flot, en multipliant les arrêts (42%). «Il ne faut pas être trop gourmand, estime le sélectionneur Olivier Krumbholz. On a été fragile en défense en première période, et on a manqué de fluidité en attaque. On était dans une réussite exceptionnelle au tir depuis trois matchs, et il fallait bien redescendre de notre nuage. »
« On était dans un jour sans. Ce match, on peut le perdre dix fois. »
Béatrice Edwige
Le retour sur terre n’a pas été simple à gérer pour les Bleues, qui restaient sur trois victoires de rang et qui donnaient l’impression de dégager une force tranquille.
Menée de trois buts à la pause, la France peut se targuer de n’avoir jamais abdiqué. Et pourtant, «on était dans un jour sans, concède Béatrice Edwige. Ce match, on peut le perdre dix fois. On a manqué d’efficacité au shoot…» Comme pendant ces dix minutes ahurissantes durant lesquelles Françaises et Suédoises ont rivalisé de maladresses et d’échecs au tir : le panneau d’affichage est resté coincé à 18-16 pour la Suède de la 40e à la 50e minute de jeu. «Cela a été un peu irrespirable», avoue Allison Pineau. Au courage, avec l’appui du public et grâce à une Glauser décisive, la France a réussi à recoller. Bien aidée, aussi, par un adversaire qui a davantage essayé de faire tourner la montre, plutôt que d’enfoncer le clou. Dans la dernière minute, les deux équipes ont eu des balles de match, à commencer par l’équipe de France : Orlane Kanor a tiré au-dessus des buts, puis la Suédoise Jamina Roberts a échoué. A huit secondes de la fin du match, la balle est revenue aux Bleues. Mais, sur le gong et dans un angle impossible, Siraba Dembélé n’a pu offrir la victoire. «On s’en sort bien, conclut la capitaine. On a quand même un point, on est toujours dans la course. » « Un point qui va nous mener très loin», selon Béatrice Edwige. Rendez-vous mercredi, face à la Serbie, pour valider ce billet pour les demies.