« Quand on mange de la viande, on vandalise la planète »
La viande, ça fait plus de vingtcinq ans que le journaliste et écrivain Aymeric Caron n’en mange plus. Aujourd’hui vegan convaincu, il défend le vivant, et c’est d’ailleurs le titre de son dernier livre*.
Vous dénoncez les « viandales »…
Ce mot de « viandale », j’ai voulu le proposer pour bousculer les esprits. Manger de la viande a des conséquences dramatiques, sur les animaux qui sont tués après avoir été maltraités, et sur la planète, puisque 14 % des gaz à effet de serre sont liés à l’élevage. Quand on mange de la viande, on vandalise les animaux et la planète.
Certains estiment que se passer de viande ferait disparaître les vaches et les cochons. Que leur répondez-vous ?
Ces vaches et cochons ont été modifiés génétiquement pour être mangés. Si on arrête de les manger, ils reprendront leurs caractéristiques d’animaux sauvages au fil des générations, en liberté.
De plus en plus de gens réduisent leur consommation de viande, privilégiant les filières respectant le bien-être animal. Que pensez-vous de ce « flexitarisme éthique » ?
Pour moi qui suis antispéciste, c’est une étape insuffisante. A partir du moment où il n’y a pas de nécessité biologique de tuer des animaux pour se nourrir, pourquoi le faire ?