Justice
Un mois après son arrestation surprise au Japon, et alors que personne ne s’y attendait, Carlos Ghosn peut espérer être bientôt libéré sous caution. Le tribunal de Tokyo a rejeté jeudi la requête du parquet d’étendre sa garde à vue. Le dirigeant de 64 ans pourrait théoriquement être relâché dès ce vendredi, en échange du paiement d’une caution, selon la chaîne publique NHK.
Rien n’est encore fait cependant, puisque le bureau des procureurs a décidé de contester la décision. Le Franco-Libano-Brésilien a déjà été inculpé le 10 décembre pour avoir omis de déclarer aux autorités boursières environ 5 milliards de yens (38 millions d’euros) de revenus sur cinq années, de 2010 à 2015. Son bras droit Greg Kelly, arrêté en même temps que lui, a aussi été mis en examen. Mais la garde à vue des deux hommes avait été prolongée sur de nouveaux soupçons de minoration de ses émoluments, cette fois entre 2015 et 2018, pour un montant de 4 milliards de yens (31,1 millions d’euros).