« Lors de la pose, j’ai cru qu’on me broyait les ovaires »
« Dans 99 % des cas, tout se passe bien, les femmes sont ravies d’être passées au stérilet», assure MarieClaude Benattar, gynécologue. Pour certaines, toutefois, sa pose a été un chemin de croix, malgré les anti-douleurs prescrits au préalable.
«Je ne sais plus combien de “putain” j’ai dits tant la douleur était insupportable, raconte Mélanie, 27 ans. J’ai cru qu’on me broyait les ovaires. Après quelques minutes dans la salle d’attente, je suis rentrée chez moi au lieu d’aller au travail, j’avais vraiment trop mal. »
Sans que l’on sache pourquoi, certaines femmes ne tolèrent pas le stérilet, au point, comme Ava*, 30 ans, de devoir se le faire retirer « après quinze jours de saignements ininterrompus, de fatigue, de nausées, de déprime… Je sentais vraiment que mon corps (et ma tête) n’en voulait pas.» Ludivine*, elle, a ressenti les premières douleurs au bout d’un an. « C’était atroce, ça commençait deux semaines avant mes règles et durait pendant celles-ci (…). J’ai passé une échographie, fait des examens, mais il n’y avait rien à signaler : pas d’infection ni d’endométriose, et le stérilet était bien positionné. » La Dr Benattar insiste : « L’important, c’est d’écouter la patiente et, si elle n’en veut vraiment plus, il faut le lui retirer. »