Les prénoms de bébé ont fait dans l’originalité en 2018
Etat-civil Un site Internet compile ses trouvailles
Fondée il y a sept ans dans le Pasde-Calais, la Ligue des officiers d’état-civil déniche, dans les avis de naissance, les prénoms les plus insolites. Mais elle n’a rien d’officiel. Tout est parti d’un jeu, en 2012. Antoine, le cofondateur du site, avait l’habitude de se retrouver avec des amis une fois par semaine pour éplucher les carnets roses des hebdomadaires régionaux : « Celui qui trouvait le prénom le plus original gagnait un petit truc », se souvient-il. C’est quand il est tombé sur le prénom « Brandovan », mélange de Brandon et Donovan, qu’il a eu l’idée de partager ses trouvailles.
Depuis, le trentenaire est devenu une sorte de spécialiste : « En fait, ce n’est plus original d’avoir un prénom original. Et, sauf dans certains cas, il s’agit essentiellement de déclinaisons ou de détournements de prénoms existants », assure-t-il. Par exemple Kaylya qui devient Kélia. « A Arras, on a pu établir que sept prénoms sur dix n’ont été attribués qu’une seule fois », poursuit Antoine. Essentiellement pour une question d’orthographe. « On ajoute une lettre, des trémas », explique-t-il. Il faut remonter à 2013 pour retrouver le prénom qui a le plus marqué Antoine. « Il s’agissait d’un petit garçon qui venait de naître à Brest et que ses parents avaient baptisé Aboubacar-Jacky. Pour moi, c’est encore le prénom le plus original », se souvient le cofondateur de la Ligue.
Inspiré des trains
En 2018, on dénombre des ShaeLyna, Lily-Jay ou encore Alix-Mazarine. Dans certains cas, Antoine est parvenu à retrouver des références. « Il y a eu une petite Thalys, comme les trains. Une Adixia comme dans la téléréalité “Les Marseillais”. Il y a aussi des prénoms à consonance religieuse, comme Ecclésiaste-Deslis ou Blessing-Emmanuel », énumère Antoine. On trouve aussi Floralyss qui, à un « s » près, porte le nom d’une marque de papier toilette.