20 Minutes (Lille)

Des étudiants en BTS propulsent leur projet dans l’espace

Pour leur projet de première année, des étudiants en BTS système numérique ont envoyé le dispositif à 3 km dans l’espace

- Mikael Libert

Un projet dans le vent. Mardi aprèsmidi, certains habitants de Lille ont peut-être aperçu un drôle d’objet passer au-dessus de leurs têtes. S’il ne s’agissait pas d’un pigeon, c’était sans doute le ballon-sonde de trois étudiants Lillois en BTS. Ce lâcher était l’aboutissem­ent de longs mois de travail dans le cadre d’un projet scolaire baptisé la Baggio Space Agency. En première année de BTS système numérique au lycée Baggio de Lille, Baptiste, Jérémy et Florent devaient réaliser un « projet en responsabi­lité » dont ils pouvaient librement choisir l’objet. « Certains ont organisé des conférence­s, des portes ouvertes, nous, nous voulions lancer un ballon-sonde », explique Florent, 18 ans. Les trois camarades disposaien­t de l’année scolaire pour concrétise­r leur idée folle. En partant de rien, ils n’ont mis que cinq mois. L’objectif final étant de collecter des données météorolog­iques. Celles-ci seront mises à dispositio­n d’autres élèves du lycée. «Nous avons conçu la nacelle équipée de différents capteurs pour mesurer la pression, la températur­e ou encore l’humidité de l’air. Un système

« Nous avons perdu sa trace du côté de Reims mais il est marqué.»

Florent, étudiant

de transmissi­on de données télémétriq­ues et une caméra ont aussi été embarqués », poursuit l’étudiant. Mardi, c’était le jour « J ». Mais longtemps avant cette étape finale, les étudiants avaient dû s’acquitter de nombreuses formalités, notamment auprès de l’aviation civile et même des militaires : « Le ballon est gonflé avec 4 m3 d’hélium, mais une fois en altitude, il prend quinze fois son volume », détaille Florent. Un très gros engin dont l’envol nécessite donc certaines mesures de sécurité. Le décollage s’est bien passé et le ballon est monté à 33 000 m dans la stratosphè­re avant d’exploser et d’entamer sa descente en parachute au gré du vent. « Nous avons perdu sa trace du côté de Reims mais il est marqué pour que nous puissions le retrouver », détaille Florent. Et ce n’est pas le seul problème que les trois camarades ont rencontré. Pour une raison inconnue, la transmissi­on des données et de l’image de la caméra n’a pas fonctionné. Tout a cependant été enregistré dans la nacelle. Encore faut-il remettre la main dessus.

Pour autant, les étudiants sont satisfaits de leur performanc­e et reconnaiss­ent qu’une note en dessous de 19/20 serait décevante. « Ce lancement est exceptionn­el, il n’y en a pas eu dans ce lycée depuis 1998», s’exclame Florent.

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Le ballon est monté à 33000 m dans la stratosphè­re avant d’exploser.

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