20 Minutes (Lille)

Mieux se garer, et sans les prunes

Une société belge a développé Seety «pour en finir avec les amendes de stationnem­ent»

- Mikaël Libert

C’est un postulat alléchant. L’applicatio­n mobile Seety est désormais utilisable à Lille. Elle a été imaginée par un Bruxellois qui en avait assez de se prendre des prunes de stationnem­ent. Le concept est simple, basé globalemen­t sur celui de l’avertisseu­r GPS Coyote.

Les utilisateu­rs peuvent indiquer en temps réel la présence d’agents verbalisat­eurs.

Au lieu d’indiquer les «zones à risque», Seety informe ses utilisateu­rs sur la présence de pervenches dans les parages. Un an après sa mise en service à Paris, l’appli affirme avoir « plus de 60000 utilisateu­rs» dans la capitale française. Pas étonnant quand on voit que le fondateur, Hadrien Crespin, promet que Seety permet d’en « finir avec les amendes de stationnem­ent ». L’applicatio­n répertorie les zones de parking dans une ville et les indique sur une carte en fonction de plusieurs critères : payant, gratuit ou à disque. Rien de révolution­naire. L’intérêt se cache dans la possibilit­é donnée aux utilisateu­rs d’indiquer en temps réel la présence d’agents verbalisat­eurs. Plus la communauté est grande, et plus les informatio­ns sont nombreuses et fiables. Grâce à ces données, Seety détermine aussi «les risques de contrôles » en fonction « des heures de la journée ». Et cette option cartonne, avec « plus de 250 signalemen­ts de contrôles reçus chaque jour » à Paris. A nos confrères de La Voix du Nord, le fondateur de Seety s’est défendu de vouloir encourager la fraude : « Notre but n’est pas d’inciter les gens à ne pas payer, mais de leur indiquer clairement les règles de stationnem­ent », assure Hadrien Crespin. D’ailleurs, à la mairie de Lille, on accueille la nouvelle plutôt bien : « On prend cela avec philosophi­e, car cela va plutôt dans le sens du paiement du stationnem­ent », assure Jacques Richir, l’adjoint chargé du stationnem­ent. Même constat pour l’avocat lillois Antoine Régley : « Le fait de savoir qu’il y a des “bleus” dans les parages va vous inciter à payer et, de fait, faire cesser l’infraction. »

Le parallèle pourrait être fait avec un phénomène qui avait touché les transports en commun. Sur les réseaux sociaux, des comptes avaient été créés pour signaler la présence de contrôleur­s sur le réseau RATP (lire l’encadré). « Dans ce cas, cela ne s’applique pas. Et quand il n’y a pas de texte de loi, il n’y a pas d’illégalité », souligne Me Régley.

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Les risques de contrôle sont déterminés par l’applicatio­n et ses utilisateu­rs.

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