Les cirques avec animaux sauvages interdits
Conseil municipal Lille est l’une des rares grandes villes de France à avoir pris position
Jeudi, le conseil municipal de Lille a fait un voeu. Celui de ne plus accueillir sur son territoire les cirques exhibant des animaux sauvages. C’est le groupe Europe Ecologie-Les Verts (EELV) qui est à l’origine de cette proposition, adoptée à l’unanimité par le conseil. Les villes de Strasbourg et Montpellier ont déjà adopté des textes équivalents. Le texte de base, soutenu par l’écologiste Vinciane Faber, a été largement revu et corrigé.
Mieux que rien
Il était notamment demandé que la ville «se déclare en faveur de l’interdiction de la captivité et de l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques et autres spectacles itinérants». Cela s’est transformé en «retrait progressif des animaux sauvages dans les cirques ». Pour Vinciane Faber, c’est mieux que rien : « C’est un voeu, parce qu’en l’état de la législation, il est difficile d’interdire
à un cirque de se produire avec des animaux sauvages. Les villes qui ont pris des arrêtés se sont fait retoquer par la justice.»
Mais le message est passé, Lille ne veut plus de cirques avec des animaux sauvages. «On salue le geste, c’est une avancée qui participe au mouvement. Les villes qui prennent position ont un rôle à jouer afin qu’une loi soit votée en ce sens », espère Amandine Sanvisens, co fondatrice de l’association Paris animaux zoopolis. Chez Alexis Gruss, le dernier animal sauvage était un éléphant, parti en retraite en 2014. «On se focalise sur notre savoir-faire équestre en créant de grands spectacles. Il faut évoluer », souligne Firmin Gruss, le directeur technique.