20 Minutes (Lille)

Petit à (tout) petit, la parité fait son nid

- Stéphane Leblanc

La Franco-Sénégalais­e Mati Diop, les Françaises Céline Sciamma et Justine Triet, l’Autrichien­ne Jessica Hausner : quatre réalisatri­ces brigueront la Palme d’or cette année au Festival de Cannes, qui se tient du 14 au 25 mai. Soit à peine plus de 20 % des cinéastes en compétitio­n. C’est peu. Elles auront en effet quinze réalisateu­rs à défier – et même seize si Tarantino termine Once Upon a Time in Hollywood à temps. Pourtant, quatre femmes en compétitio­n, c’est un record au Festival de Cannes.

Aucune femme en 2012

Entre 1946 et 2018, seuls 82 films présentés étaient l’oeuvre de réalisatri­ces sur 1727 films présentés en compétitio­n, d’après une étude de 5050 × 2020, le collectif paritaire du cinéma créé pour instaurer une meilleure égalité entre les hommes et les femmes dans l’industrie et soutenu par 300 personnali­tés du cinéma. Mais la tendance commence (timidement) à s’inverser. Elles n’étaient que trois réalisatri­ces en compétitio­n lors des trois dernières éditions du festival, deux en 2014 et en 2015 (Maïwenn et Valérie Donzelli), une en 2013 (Valeria Bruni-Tedeschi) et aucune en 2012. Les quatre réalisatri­ces ne partent pas favorites cette année face aux vieux briscards que sont Pedro Almodovar, Ken Loach, Terrence Malick ou les frères Dardenne. Mais leurs films méritent qu’on y porte une attention particuliè­re, car la surprise de l’enchanteme­nt peut surgir de l’un d’eux : Atlantique de Mati Diop, Little Joe de Jessica Hausner, Sibyl de Justine Triet et Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma.

 ??  ?? Céline Sciamma fait partie des quatre réalisatri­ces à briguer la Palme d’or.
Céline Sciamma fait partie des quatre réalisatri­ces à briguer la Palme d’or.

Newspapers in French

Newspapers from France