20 Minutes (Lille)

Juan Arbelaez ne palpe plus le poulpe

- Stéphane Leblanc

« Cette fois, c’est décidé, j’arrête le poulpe.» On pourrait croire à une boutade, venant du chef Juan Arbelaez, qui avait fait du céphalopod­e son ingrédient fétiche. Or voilà que, lors d’un dîner à Plantxa, sa table de Boulogne-Billancour­t (Hautsde-Seine), l’ancien candidat de «Top Chef» nous a confié vouloir «laisser un temps de pause à cette espèce qui commence à être menacée par la surpêche. »

Une « démarche durable »

Lui qui utilisait plus de 350 kg de poulpe par semaine, donc plus d’une tonne par mois, se retrouve face à des clients surpris. «C’est à nous de communique­r pour expliquer cette démarche durable!» s’exclame le chef. Et de proposer autre chose, tout aussi savoureux. «Des substituts au poulpe, il y en a mille, renchérit-il. La mer regorge de poissons et d’espèces différente­s, comme le calamar, la seiche ou la sardine, qui ne sont pas menacées. Le message que j’essaie de transmettr­e, c’est que si l’on respecte la saisonnali­té de la pêche et qu’on laisse le temps à chaque espèce de se reproduire et respirer, on n’aura pas besoin de se priver à vie de ces produits incroyable­s. » Parmi les plats « alternatif­s » annoncés par le chef, en voici trois :

– le calamar vite grillé mais bien doré, accompagné de radis du printemps marinés au vinaigre de Xérès et d’une purée de céleri à l’huile d’olive Kalios ; – la seiche tranchée en tagliatell­es rapidement snackées et accompagné­e d’un pesto aux herbes sauvages et d’olives séchées de Kalamata ;

– les sardines grillées au chalumeau, avant d’être arrosées d’escabèche et accompagné­es de têtes d’asperges vertes, de radis ciselés.

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Le chef face à trois de ses plats sans son céphalopod­e favori.

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